Chapitre 4

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Hey ! Et non je n'ai pas oublié cette fanfiction ! Je peux poster deux chapitres dans la soirée ! Ça arrive fort !

Sinon incroyable je fais autant de vues sur 3 chapitres haha, je suis contente que vous aimiez !

Bon un chapitre un peu triste mais celui d'après est plus joyeux, je le promets. Bonne lecture !


Chapitre 4


- Ami alors ? proposa Charlie en lui présentant son poing

- Ami, affirma Antoine en signant cet accord en tapant dedans.

Et amis ils devinrent.

Ils se persuadèrent tous les deux que c'était la meilleure chose à faire, sans savoir qu'ils compliquaient peut-être inutilement la situation. Ils s'attiraient, comme des aimants, ou des amants, malgré eux et malgré le bon sens. 

Les matchs et les entraînements s'enchaînaient et ils restaient proches, ils étaient incapable de faire autrement, liés par un besoin de se voir, de se sentir proches l'un de l'autre. Rapidement, le groupe remarqua qu'ils devenaient un duo important du collectif et s'en réjouit. Un duo de choc, diablement efficace, une arme du Stade Toulousain, capable de se comprendre d'un regard, complémentaire jusqu'au bout des ongles, lui sur le terrain et elle dans l'ombre. 

Des amis, voilà, c'était ça, de simples amis.

- Je veux que vous donniez de l'impact dès le début. Ca va être dur, très dur même, en face on a des joueurs qui font un début de saison incroyable, aucune défaite, c'est leur premier match en Coupe d'Europe cette saison, je peux vous assurer qu'ils sont au maximum de leur confiance et ils n'ont qu'une envie : défoncer Toulouse. Si on met pas d'intensité, d'impact dans les duels, de discipline en défense, c'est mort les gars.

En cercle autour d'Ugo, l'équipe écoutait la causerie d'avant-match du premier choc européen contre le Leinster. Charlie était appuyé contre un mur, à l'écart avec les autres membres du staff, et observait la scène d'un œil préoccupé. Les joueurs étaient fatigués, ils venaient d'enchaîner des gros matchs en Top 14 et les corps étaient essoufflés et malmenés. De plus, l'équipe d'en face, si elle en croyait son expérience, était dans une phase de grâce, intouchable, exceptionnelle. Toulouse n'était pas favori ce soir.

- On a travaillé toute la semaine sur un schéma, chacun à son rôle à jouer, alors mesurer l'importance de cet instant. Vous avez 80 minutes pour faire tomber cette équipe, pour les faire redescendre sur Terre, pour leur montrer qui sont les meilleurs ici.

Charlie laissa ses yeux se perdre sur la silhouette d'Antoine. Il avait le regard vissé sur le sol, le visage concentré. Elle pensa quelques instants à cette nuit qu'ils avaient passée ensemble. A son corps, à ces sensations électriques qu'elle avait ressenties à chaque contact, à cette impression d'être à sa place. Elle déglutit. Ce n'était pas juste. Toute cette situation. Toute cette histoire d'amitié. Pourquoi cette vie avait décidé de n'être qu'une succession d'obstacles infranchissables ? Etre abandonné. Fuir à l'autre bout du monde. Vivre seule. Et puis ça. Elle souffla discrètement. Arrête d'y penser. Elle toucha le mur qui la soutenait pour forcer son esprit à rester lucide.

- Tout va bien ? La causerie est finie, on va aux vestiaires, Witi', murmura Antoine.

- Oui oui, pardon j'étais dans mes pensées...

Il fronça les sourcils.

- On a besoin de toi, essaye de rester avec nous.

- Toujours, répondit Charlie avec un demi-sourire.

Le jeu des âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant