La vie t'aimera ...

Chapitre 18

PDV Sarah

Kylian m'avait embrassé et ensuite m'avait dit qu'il ressentait rien pour moi.
Il a même fait allusion à Carl.

Je lui ai dit que je ne voulais plus qu'il me touche ou qu'il me parle .

J'étais en colère.

Je ressentais de la colère mais j'en voulais plus à ma mère, c'est de sa faute si je suis comme ça.

C'est de sa faute si personne ne m'aime.

C'est de sa faute si Kylian a été blessé.

Je la déteste je la déteste je la déteste !

J'allais dans la salle de bain , j'étais devant le miroir.

Mais la personne que je déteste le plus... c'est moi

Mes yeux se remplirent ....

Je commençai à suffoquer , j'avais du mal à respirer...

Je me souvenais de cette nuit , de ce qu'elle m'a dit ... de ce qu'elle m'a prise .

« Regarde ton corps.... C'est le corps d'un être humain ? »

« Si Carl t'a trompé c'est parce que tu ne valait rien »

« Tes employés ils savent que t'es une fille de joie ? »

« Aucun homme ne voudra de toi »

Ses paroles résonnaient en moi comme un écho, ils faisaient parti de moi...

_Elle est où ? , disait je en la cherchant ... paniquée .

J'avais besoin d'elle pour me calmer... elle était ma seule amie .

Je fouillai activement les placards de la douche, jusqu'à la trouvée .

Je la pris entre mes mains et souriais soulagée,

Je pris le soin de prendre mon téléphone et de mettre de la musique assez forte pour ne pas qu'on m'entende...

Dans un souffle lourd je la laissai effleurer ma peau nue .

Ses caresses m'avaient manquées...

Il y'avait du sang  , des gouttes de sang tombaient et je restais là à regarder le sol se salir ...

Je ne me rendais pas compte de ce que je faisais j'ai laissé le champ libre à mon amie ...

Elle me faisait du bien et c'était tout ce qui comptais .

Je me regardait ensuite dans le miroir .

Je revoyais cette jeune adolescente d'il y a dix ans ...

_ On a pas changé.

Je touchai mes cheveux , ils sont noirs comme ceux de ma mère.

Je les déteste... je déteste toutes parties de mon corps qui lui ressemble .

Je pris la paire de ciseaux qui était dans la boite à pharmacie...

Je saisissais quelques mèches de mes cheveux, les mains tremblantes je fermai les yeux en inspirant profondément....

Je les ouvrit ensuite ... je senti une main sur mon poignet et je remarquai la présence de mon ami à travers le miroir...

Qu'est-ce qu'il faisait là ? J'avais pourtant verrouillé la porte ...

Je le fusillai du regard.

_ Qu'est-ce que tu fais ?

_ Je te retourne la question, fit il