La lune et le soleil (sasunaru)

V

Naruto

Je regardais Sasuke dans les yeux. Ce noir perçant me lançait des éclairs, enfin c'est ce dont j'avais l'impression.

Il ne répondait toujours pas. C'était donc vrai ? Je pensais que j'allais pouvoir devenir ami avec lui. Ça aurait changé des autres. Enfin... J'adore Kiba, Sakura, Shikamaru, Lee, tenten, neji et Choji mais, il sont un peu tous comme les autres.

Ils parlent de la même chose tout le temps, me demande constamment où je vais, me plaignent... C'est souvent comme ça avec moi.

Quand les gens apprennent que je n'ai pas connu mes parents, ils font tout pour les remplacer. Enfin, ils me demande tout le temps comment je vais, ce que j'aime, me demande où je vais et s'occupent de moi. Il font toujours tout pour me donner raison et ne jamais me contrarier. Ils sont au petit soins.

Bon, ça sonne peut-être bizarre. Beaucoup serait contents qu'on s'occupe d'eux et qu'on soit gentil mais quand durant toute notre vie, tout le monde se prend pour vos parents et essaie de tout faire, ça devient chiant. J'ai l'impression qu'ils ne sont pas mes amis mais des gens qui font tout pour être mes parents.

Je ne dis pas que je n'aime pas être avec eux ! Il y a toujours des moments où on raconte ce qui nous arrive et tout.

Je pensais que Sasuke allait être pareil mais il fait plutôt l'inverse enfaîte. Il n'essaie pas de toujours être avec moi et de me réconforter en plaignant ma vie. La preuve ! Je lui ai raconté l'histoire de mon chat Kyubi et il n'a rien dit. Pas un petit "oh non ça a dû être dur pour toi !" ni un "Oh mais c'est horrible ! Tu veux un câlin ?". Et oui, c'est déjà arrivé plusieurs fois ce genre de réaction ! Mais lui n'a rien dit.

Il parla enfin.

- heu... C'est pas vraiment ce que j'ai dit...

Ma déception s'est directement transformée. Que voulait-il dire par ça ? Il a dit quelque chose de pire encore ?

Je ne lachai pas mon regard du sien et avançai d'un pas.

- Il s'est passé quoi alors ?

Il ne répondit pas tout de suite. Ses poings continuaient de blanchir et sa mâchoire se serrait. C'était si méchant que ça ce qu'il a dit ?

Je baissai la tête avec un sourire triste. J'allais continuer ma route quand il prit la parole.

- Je l'ai dit oui.

Je fus choqué. J'avais encore un espoir que ce ne soit pas le cas mais visiblement, ça l'était.

Il était comme tous les autres. Il profitait de moi. Quand ils allaient mal, ils restaient avec moi mais après, ils partaient en me disant que j'avais trop d'énergie et que c'était chiant à la fin.

Je fus pris d'un élan de colère. Il était comme les autres. Je me suis retourné pour lui faire face mais il reprit la parole.

- Je l'ai dit, oui, mais pas pour toi.

Il ne s'était pas retourné vers moi ni même regardé. Il était resté dos à moi.

- Comment ça ? demandais-je intrigué.

- Quand ils m'ont barré la route, ils m'ont dit de ne plus t'approcher et arrêter de te coller. Ils voulaient que j'arrête d'essayer de me rapprocher de toi. Fini-t-il en riant faussement.

Je suis revenu devant lui pour le regarder. Il continua alors.

- Je leur ai répondu que c'était pas de ma faute et que c'était toi qui venait vers moi. J'ai dit que tu avais réalisé qu'ils étaient juste des blaireaux. Enfin voilà. Je vais y aller maintenant.