NDA : Ce chapitre risque d'être court, sorry sorry
NDA II : Écoutez la musique mise en média avec le chapitre, je la trouve particulièrement adaptée, plus pour "l'ambiance" que pour les paroles. Mais il faut tout écouter !
_____________
Le bruit que le Roi de Sigma fit en tombant contre l'échiquier résonna dans toute la salle silencieuse. Le perdant par abandon se leva et tendit sa main à Fyodor, en signe de fair-play.
- Ce fut une belle partie.
- Tu...
- Comment ose-t-il... il fait ça pour nous humilier. Pour montrer à tout le monde qu'il a pitié de nous !!
La gorge de Dostoievsky était désagréablement nouée. Des émotions, toutes négatives, se bousculaient dans sa tête. Son ventre était crispé, douloureux, ses pupilles tremblaien, tout comme ses mains pâles et moites, sa bouche était légèrement entrouverte dans une tentative de phrase avortée.
- Bouclons-lui sa petite gueule ! De toute façon, il allait nous prendre Kolya !
Ce fut, pour ainsi dire, le déclic. Le mot "Kolya".
Il y aut un cri. Un...
- COMMENT OSES-TU !!!
...qui résonna dans toute la pièce avant le drame. Le drame qui secoua toute la société echiquéenne, ainsi que l'URSS, la Mother Russia elle-même.
La table sur laquelle reposait l'échiquier couvert de pièces éparses valsa à l'autre bout de la salle et Fyodor se jeta sans merci sur Sigma, les mains sur sa gorge fine. Il serra les doigts sans aucune pitié. Le Rat avait le désir de tuer l'Aigle.
- COMMENT OSES-TU !! COMMENT PEUX-TU, PETITE MERDE !!! hurla-t-il avant de lâcher une belle flopée d'insultes en russe très vilaines, toujours sur le même ton.
Iva regardait la scène, moitié choquée du soudain et violent coup de sang de son collègue, moitié satisfaite, elle qui n'avait jamais aimé les américains.
Quelqu'un cria.
- APPELLEZ LA SÉCURITÉ, IL VA Y AVOIR UN MEURTRE !!!
Les cris augmentaient.
Du nez de Fyodor ne cessait de couler du sang. Il continuait de crier encore et encore.- SALE CREVURE !! SALE CREVURE DE MERDE !!!!
Il n'allait pas bien du tout.
Et Nikolai le voyait. Il était pétrifié, ne sachant que faire. Une partie de lui, une partie qu'il avait toujours cachée aux autres, trouvait Fyodor plus beau que jamais, le visage tâché de sang, tordu par une expression de rage mêlée à de la cruauté. Une réelle envie de meurtre.
Mais l'autre côté de Nikolai, le plus "normal", avait peur. Peur du fait que l'une des deux personnes à qui il tenait le plus était en train de tuer l'autre.
Plusieurs hommes étaient en train de tenir Fyodor par les bras tandis que celui-ci continuait de crier et se se débattre. De temps en temps, il lançait des regards terrifiés à Nikolai.
Une des personnes qui tenaient le Russe fou, un médecin, sortit une seringue et lui injecta un sédatif dans le cou.
Dostoievsky continua de se débattre encore un moment, de plus en plus mollement, jusqu'à complètement cesser de bouger, les yeux légèrement entrouverts, les pupilles vides.
- Il devrait rester comme ça un bon moment, dit le médecin. Ce type est... est un véritable Diable du Nord !!
- Il avait juste besoin qu'on le laisse tranquille..., chuchota Nikolai de façon à peine audible.
●●●
Fyodor, solidement attaché à un brancard par des lanières de cuir, faisait peine à voir. Ses lèvres se mouvaient pour former des morceaux de phrases dont la plupart contenaient le mot "Kolya".
Il fut emmené dans une clinique psychiatrique, en attendant de pouvoir être envoyé dans un hôpital pour dérangés en Russie. Un des hommes, qui connaissait sûrement la réputation de Fyodor en temps que champion Soviétique, s'avança vers Iva et lui d'un ton totalement indifférent.
- Félicitations, vous êtes la nouvelle championne d'échecs de Russie.
_____________________
Fin du chapitre 13
Désolé de la courtitude encore, je savais pas comment rallonger sans devenir chiante.
Encore merci d'avoir suivi jusqu'ici !
VOUS LISEZ
The King's Gambit [Fyolai]
FanficPrintemps 1965 Fyodor Dostoievsky, champion d'échecs de Russie, doit se rendre à Mexico City, accompagné de la vice-championne, Iva Tourgueniev. Là-bas, il devra plus que tout lutter contre son addiction grandissante face à la pression que sa nation...