Chapitre 8 (TW!!!!!)

52 4 1
                                    


TW : Attention certaines scènes peuvent heurter la sensibilité de certains lecteurs/lectrices.

Aramis

L'entendre crier son plaisir, n'avait rien de plus excitant. Mon sexe tressauta, emprisonné dans le tissu de mon jogging. J'avais envie d'elle, de la sentir autour de moi, mais cette fois-ci, elle n'avait pas bu une goutte d'alcool comme si elle avait besoin de courage. Sobre assise les jambes écartées à ma vue, elle n'en avait peut-être pas envie.
Je caressais sa peau du bout de mes doigts, j'aimais la toucher, la savoir près de moi...

- Aramis...

Elle attira mon attention, alors qu'elle n'avait fait que murmurer mon prénom... J'étais prêt à m'arrêter pour elle, si ça n'allait pas, prêt à me refréner, retrouver ce self-control. Pourtant, lorsque je croisais ses yeux, je n'étais plus aussi sûr de moi.

- Tu as un préservatif ?

- Tu ne veux pas arrêter ? Demandais-je légèrement surpris.

Un éclair de frustration passa dans son regard, elle tendit la main pour m'attraper par la nuque, elle s'assise sur le banc, me surplombant, me retrouvant à genoux devant cette femme.

- J'ai envie de toi, Aramis. Là, maintenant.

Elle prit ma main la posant sur sa poitrine, je pouvais sentir les battements, qui avaient le même rythme effréné que le mien.

- Je te fais confiance, là tout de suite. Je n'aurais pas de regret. Donne-moi ce moment, si tu en as tout autant envie que moi. Laisse-moi être ta lumière Aramis, maintenant.

Ma lumière... Moi qui suis constamment perdu dans les ténèbres. Avais-je vraiment droit à ce moment ? Pourtant, je ne voulais pas laisser ce moment passer. Pas avec elle...
J'attrapais mon sac pour en sortir mon portefeuille, j'attrapais un préservatif, puis d'un geste, je retirais mon bas, libérant enfin mon sexe. J'étais assis sur le sol et à ma surprise, Amandine, se laissait glisser du banc, et se penchait au-dessus de ma verge. Je retins mon souffle.
Bordel...
Cette femme était bien plus sexy que ce qu'elle pensait...
Comme si elle lisait dans mes pensées, elle se pencha et me lécha sur toute la longueur. Un grognement franchit ma gorge.
Je m'en fichais d'être bruyant et Soren avait dû comprendre qu'il n'était pas le seul à profiter.... Je n'avais jamais été pudique et je n'étais pas prêt de commencer.
Mon sexe pulse d'excitation et d'anticipation, lorsqu'elle me saisit avec sa main, exerçant une légère pression.

- Arrête... Soufflais-je. Je ne veux pas jouir... Comme ça...

Je posai ma main sur sa joue pour lui faire relever la tête vers moi.

- Je veux que tu me chevauches, que tu gardes le contrôle.

Ses joues prirent une teinte que j'adorais voir, le rouge. Elle se redressa et retira son haut ainsi que son sous-vêtement. Libérant ses seins de leur prison. Pour l'encourager, je posais mes mains sur ses hanches l'amenant sur moi.
Avant de perdre complétement la tête à son contact, j'enfilais le latex lubrifié sur ma douloureuse érection.
Amandine, posa ses mains sur mes épaules, je la fixais, tout en caressant sa peau.

- C'est toi qui mènes, dis-je.

Elle eut un moment de silence, beaucoup de chose passant dans ses yeux. D'un geste, elle saisit mon sexe, puis s'empala avec lenteur dessus. Son sexe était encore humide de son orgasme, ma mâchoire se contracte sous la tension.
La sentir autour de moi, était... Intense. Ce n'était pas un rêve, elle était vraiment là, je pouvais sentir son souffle sur ma peau. Ses mains qui s'accrochaient à moi...
Je finis par être entièrement en elle, elle était étroite. Je ne m'étais pas rendu compte, que j'avais retenu mon souffle.

- J'ai envie de t'embrasser, dis-je sans réfléchir.

Elle eut un moment d'arrêt, comme si elle avait eu une hallucination auditive. Ses lèvres s'entrouvrirent légèrement puis elle alla les poser sur les miennes.
Je lui donnais du répondant, ma langue allant danser avec la sienne. Je voulais la sentir contre moi et avec moi. Mes mains se mirent à parcourir son corps pour la mettre en confiance avec moi. Elle poussa un gémissement, comme pour me dire que tout allait bien. Ses hanches se mirent à onduler, augmentant le plaisir entre nous. La friction de nos corps, nos souffles en accord... J'étais bien trop conscient de la moindre de ses réactions... Elle me rendait fou...

- Aramis... Plus... je...

Je m'allongeais sur le sol, mes mains sur ses cuisses puis j'obéis. Donnant un coup de rein, lui arrachant un cri. Un sourire taquin apparut sur mes lèvres. Je n'allais pas me contenter de ça... Moi aussi, je voulais plus. Je tendis les bras pour attraper ses seins, faisant rouler la pointe durcie entre mes doigts.
Sans lui donner de répit, me callant sur le rythme de ses mouvements, je lui donnais ce qu'elle voulait. Pour garder en stabilité, ses mains se posèrent sur mon torse tatoué. Ses ongles, griffant ma peau, ne faisait qu'alimenter encore plus mon plaisir et les sensations. Je n'allais pas tenir longtemps. Le plaisir grimpant, j'allais caresser son clito de mon pouce, sous le plaisir Amandine se cambra sur moi au bord de l'explosion.
Je donnais un dernier coup de rein, son cri de jouissance résonnant dans le vestiaire, suffit à me faire perdre la raison, explosant peu après elle.
Nous étions en sueur, le souffle court. Je me redressais tout en passant un bras dans son dos pour la maintenir contre moi, l'espace d'encore quelques secondes.
Elle me plaisait, je le savais, car j'étais prêt à remettre ça quand elle le voulait...
Après un moment si intime, on finit par se rhabiller, il fallait filer pour libérer les deux mecs qui étaient coincés dans les douches.
Habiller et prêt, j'attrapais la main de cette femme qui me faisait perdre la tête. Sans un mot, elle se laissa entraîner à ma suite. Son contact contre ma peau, était apaisant, je me posais moins de questions, profitant juste de l'instant.

- Aramis ? Dit-elle en arrivant sur le parking.

Je me tournais vers elle, l'anxiété se lisait sur son visage, elle se mordillait la lèvre, hésitante.

- Crache le morceau.

- Je... Pas d'amour entre nous, le sexe me va, mais je ne veux pas... Plus que ça.

- Pourquoi tu n'en veux pas ? Demandais-je curieux. Je sais que je t'ai déjà posé cette question, je souhaite juste mieux te comprendre, ma belle.

- Si je te dis quelque chose sur moi, je veux savoir quelque chose sur toi.

- C'est un bon deal, finis je par répondre.

- Deal, alors. Mon ex, m'a fait beaucoup de mal, et il disait faire tout ça par 'amour'. Depuis, j'en ai peur, je me dis que l'amour pousse les personnes à la folie.

- L'amour, ne peut pas toujours être maléfique ou quelque chose de mauvais. C'est la façon d'aimer qui peut être blessant.

Elle se tut m'observant l'espace de quelques instants, mes paroles devaient tourner en boucle dans sa petite tête. Alors j'enchaînais pour lui dire une vérité sur moi :

- Je n'ai pas vu mes parents depuis quelques années, j'ai eu un grave accident, qui a éclaté ma famille.

- C'est pour ça que tu te bats ? Pour oublier ta solitude ?

- Pour oublier la douleur, la solitude, pour penser à autre chose, dans un autre monde, loin de cette terre où trop de chose me revienne avec violence lorsque je la foule.

Elle serra ma main dans la sienne, comme pour me dire que je ne serais plus seul. J'avais bien peur d'aimer ce qu'elle était prête à m'offrir et en même temps que ça ne me suffise pas. Si je la laissais entrer dans mon cœur j'en voudrais tellement plus, pas seulement, des parties de jambes en l'air.

- Tu serais prête à me raconter ce qu'il t'a fait ?

Son regard s'assombrit instantanément. Sans prendre le temps de réfléchir, je tirais sur son bras pour l'amener contre mon torse, pour pouvoir ensuite l'entourer de mes bras.

- Je ne suis pas aveugle Amandine, je vois les cicatrices que tu portes. Je vois les démons que tu traînes, mais si tu n'es pas prête ce n'est rien.

Elle s'accrocha désespérément à mon haut et elle éclata en sanglots. Sans un mot de plus, je la gardais dans mes bras, lui donnant cette chaleur dont elle avait besoin, autant de temps qu'elle le voudrait...



J'avais fini par laisser Amandine partir, après m'être assuré que tout allait bien. En rentrant à la maison, chamboulé parce qu'il venait de se passer, je ne vis pas Arthur de suite dans le salon. On s'ignorait depuis l'autre jour, mais on ne pouvait pas continuer comme ça...

- Arthur ?

Il ne bougea pas de son fauteuil, continuant de rester concentré sur le livre qu'il lisait ou plutôt à faire semblant. Agacé, j'attrapais son livre, lui prenant des mains, il grogna mécontent.

- On ne peut pas continuer à s'ignorer, nous sommes amis.

- Amis !? Explosa-t-il. Tu n'as pas l'air de t'en soucier de tes amis !

Il bondit sur ses pieds collant son front au mien. Il était énervé et je l'avais bien cherché en le provoquant la dernière fois alors qu'il n'avait que témoigner de son inquiétude à mon égard.

- Je suis désolé, lâchais-je sans préambule.

Il eut un léger moment de recul, je m'excusais peu, voir très rarement et heureusement, il en avait conscience.

- Je ne souhaitais pas te blesser... Tu es un ami qui compte pour moi et je comprends que tu fus inquiet. Je ne peux pas te promettre d'arrêter les combats, mais je peux faire des efforts pour mes blessures.

- Tu dois prendre soin de toi, Aramis, ce n'est pas parce que...

- Je sais, coupais-je.

Je ne voulais pas l'entendre clairement, ce à quoi il faisait allusion, je n'étais pas prêt pour ça et je ne sais même pas si je le serai un jour...
Après avoir l'ombre d'une douleur dans mes yeux, Arthur me prit brièvement dans ses bras pour enterrer cette hache de guerre.
J'allais faire des efforts, je ne voulais pas le perdre, je n'étais pas assez fort pour ça.

- Si tu recommences, je te botte le cul, lâcha Arthur.

Je souris en coin, je payerais cher pour voir Arthur perdre le contrôle de lui-même. Cet homme qui prônait la perfection.
Je finis par monter dans ma chambre, j'avais tant de choses à raconter alors, je sortis mon téléphone, appuyant sur ce nom qui hantait mes rêves, portant le téléphone à mon oreille :

'Vous êtes bien sur le répondeur de Alex ! Je suis en train de faire de la moto, laissez-moi un message ! Je vous rappellerai !'

Une soudaine frustration monta en moi et je lançais mon téléphone sur le lit. Il ne répondait jamais malgré mes appels, mais c'était normal...
Bordel ! Il me manquait affreusement... 

Drogues de l'âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant