13 - 𝓦𝐢𝐥𝐥𝐨𝐰

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panic room - au/ra

Présent, New York.

Je me dépêche d'enfiler un jean taille haute avec un top beige à col carré. Le tout accompagné d'une paire de bottes et d'une veste en cuir ; Daemon risque de vouloir me prêter la sienne une nouvelle fois s'il voit que je frissonne.

Je ne m'occupe pas de mon visage, je n'aime pas vraiment me maquiller, sauf pour les grandes occasions. La seule chose que je mets tous les jours est du mascara, afin d'étirer mes cils. Et un peu d'anti cernes, histoire de ne pas paraître pour un zombi.

Une fois prête, je récupère mon téléphone posé sur le meuble de la salle de bains et sors de la pièce pour rejoindre Daemon au rez-de-chaussée, étant donné qu'il m'attend depuis 20 minutes déjà.

Je suis là, désolée pour le retard, dis-je, sans savoir à qui m'adresser.

Je me retrouve face à mon père, ma petite sœur, Ivy et mon ancien meilleur ami. Tous les trois me fixent comme si j'avais fait quelque chose de mal ou qu'un filet de bave s'écoulait de ma bouche.

J'ai quelque chose sur la figure ? demandé-je aux trois.

Je te l'aurais dit, sinon, me répond Daemon, tout sourire. Allez, on y va. Merci, pour le verre, Eliott. On se refait ça quand tu veux.

Je vois mon père sourire et me jeter un regard lorsque l'homme aux cheveux de jais prend la porte de sortie.

Fais attention, ce garçon est un danger public sur la route.

Je relève mes yeux au ciel, secouant négativement la tête, avant d'embrasser sa joue ainsi que celle de la blonde à ses côtés.

Je prends un trousseau de clés. Je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer.

Fais attention à toi, me glisse Ivy, qui ne sait pas où nous nous rendons Daemon et moi.

Mon paternel se contente de ponctuer la phrase de ma sœur d'un regard attendrissant avant d'à son tour embrasser ma tempe. Je m'élance finalement vers la moto de mon ami d'enfance, garée dans l'allée de la maison.

Je l'observe un petit moment tandis qu'une brise fraîche vient faire virevolter mes cheveux blonds vénitiens dans l'air. Daemon le remarque, mais il ne dit rien et me tend simplement le deuxième casque de moto qu'il a apporté.

Mon père m'a acheté cette moto pour les quelques fois où je venais les voir, commence-t-il. Je ne l'avais jamais utilisé avant aujourd'hui.

Vachement rassurant, Daémon, merci, lui réponds-je, insistant sur l'accent invisible du "e" de son prénom.

Je l'entends tiquer, mais ne fais aucune réflexion et prends le casque que j'enfonce sur ma tête comme on enfonce un couteau dans du beurre.

J'attends qu'il fasse de même et monte sur l'engin pour grimper à sa suite, enroulant directement mes bras autour de sa taille afin de m'accrocher à lui. Mais c'est surtout à sa veste que je m'agrippe, en fait.

T'as l'habitude, on dirait.

Ferme-la et roule, bougonné-je.

Un rire guttural s'échappe de lui, cependant, celui-ci se fait couvrir par le moteur vrombissant. Je dois m'accrocher un peu plus au vêtement de Daemon après le démarrage, pour ne pas tomber et pose ma tête sur son épaule, admirant la nuit noire et les étoiles ornant le ciel new-yorkais. Elles sont nombreuses ce soir, malgré le temps pluvieux que nous avons eu un peu plus tôt dans la journée.

𝐁𝐄 𝐇𝐄𝐑𝐄 (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant