𝐁𝐄 𝐇𝐄𝐑𝐄 (EN PAUSE)

15 - 𝓓𝐚𝐞𝐦𝐨𝐧

heartbeat - childish gambino

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Présent, New York.

Après notre appel avec ce fameux Liam, il a fallu que je rentre chez moi. Mes vêtements étaient trempés en raison de l'orage qui s'est abattu sur New York alors que nous étions encore dehors. D'autant plus que mon trajet entre la maison des Bradford et le loft de ma mère n'a pas arrangé mon cas.

J'ai pris le temps de me préparer. Une simple chemise vert émeraude et un pantalon noir feront amplement l'affaire. J'ai pris une douche et, même après 20 minutes, mes cheveux ne sont pas secs. Je n'arrête pas de jouer avec. Le stress s'est entièrement emparé de mon corps, c'est insupportable.

La situation dans laquelle nous nous sommes mises Willow et moi m'angoisse énormément. J'essaie de ne pas lui montrer, car, accumuler mon stress et le sien, ce n'est pas bon. Je ne veux vraiment pas qu'elle ait à le faire.

Néanmoins, j'espère sincèrement que tout ça nous mènera à Camille. Il est notre seul but commun, à vrai dire. Et ça me permet de garder un œil sur Willow, puisque la suite des événements va se dérouler sous ses ordres, sans que je n'aie la main dessus.

Elle rêve si elle croit que je vais la laisser tomber aussi facilement. J'ai fait l'erreur une fois, ce n'est pas pour la faire une seconde fois.

L'Uber que j'ai pris m'a tout d'abord emmené chez Willow. Il était hors de question que je consente à la laisser venir jusqu'à cette boîte de nuit toute seule.

La pluie s'est atténuée, j'attends donc mon ancienne meilleure amie en dehors du véhicule, une cigarette entre les lèvres et les yeux rivés sur mon portable.

– On peut y aller, je pense, prononce la voix de ma petite préférée.

Je relève lentement la tête vers elle et en fais presque tomber mon tube par terre, mais je me reprends en me redressant et me racle bruyamment la gorge comme pour effacer tout ce qui me vient en tête.

Elle porte une robe beige, s'harmonisant parfaitement avec ses courbes. Des bottes blanches viennent se rajouter à sa tenue et ses cheveux sont relevés dans une demi-queue. Un genre de broche a l'air de les maintenir vers l'arrière.

Je risque de tomber.

Un vertige me prend à cause de la vague de beauté de Willow que je viens de recevoir en plein visage.

– Tu-

– Je sais, me coupe-t-elle ardemment, merci.

Je n'ai le temps de rien dire d'autre qu'elle passe à côté de moi pour grimper dans la voiture, la portière étant déjà ouverte.

Je secoue la tête, un immense sourire placardé sur les lèvres et jette ma clope avant de fermer la porte par laquelle Willow est passée. Je contourne ensuite l'automobile et monte dedans à mon tour, m'installant sur la banquette en cuir.

– T'es pas mal, non plus, bafouille-t-elle lorsque je m'attache.

Mes yeux s'attardent à nouveau dans les siens. Ils ne sont maquillés que d'une fine couche de mascara et ses joues n'ont pas besoin d'être poudrées de blush puisqu'elles rougissent naturellement.

– M-merci ? Je suppose ?

Son rire est la chose qui réchauffe le plus mon cœur, actuellement.

Le rire de Willow est très communicatif et absolument divin. Il a le don de soigner les maux d'autrui. Ça, sans même qu'elle ne s'en rende réellement compte. C'est ce qui fait qu'elle est...elle.