𝐁𝐄 𝐇𝐄𝐑𝐄 (EN PAUSE)

04 - 𝓦𝐢𝐥𝐥𝐨𝐰

(TW crise d'angoisse. prenez soin de vous <3)

die first - nessa barrett

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Présent, Liverpool.

Seulement une journée s'est écoulée depuis que Daemon est venu à ma rencontre avant le début de mon service. Pour lequel j'étais en retard, encore une fois.

Mon ami d'enfance n'arrête pas de me chercher ces derniers jours. Je ne sais pas ce qu'il veut, dans le fond. Il dit n'être présent que pour moi, mais s'il est autant insistant, c'est qu'il doit avoir quelque chose derrière. Je ne l'ai jamais vu aussi insistant au point de venir me voir tous les jours à mon travail pour me parler.

Néanmoins, nous sommes vendredi, aujourd'hui, ce qui signifie que je suis en repos, mais Constance ne l'est pas, malheureusement. Ma journée se résume donc à manger des sucreries en regardant des films d'horreur.

Alors que je suis en train de regarder le premier volume de la franchise Scream, j'entends la sonnette de la porte d'entrée et me redresse. Le facteur est déjà passé ce matin et passe rarement l'après-midi.

Je pousse un soupir discret et me lève avant d'enfiler un long t-shirt, m'arrivant jusqu'aux genoux, puisque j'étais en brassière et mini short depuis mon réveil.

Mes pieds me guident jusqu'à la porte située au bout du long couloir de l'entrée. Ce foutu appartement n'est même pas un peu meublé : nos chaussures traînent par terre depuis que nous avons emménagé. Et j'ai beau secouer Constance pour aller acheter des meubles, elle ne veut jamais rien entendre.

J'ouvre finalement la porte du sas, mais ne trouve personne sur le seuil.

— Sérieux ? soufflé-je.

Je m'apprête à tout refermer à clé, cependant une lettre posée sur le paillasson attire mon attention. Mes sourcils se froncent une énième fois et j'avance d'un pas pour balayer le couloir du regard. Personne.

Je secoue la tête d'exaspération et me penche pour ramasser l'enveloppe. Mon prénom est inscrit dessus dans une police d'écriture assez jolie.

Je jette un nouveau et rapide coup d'œil au palier avant de reculer pour fermer correctement la porte à clé. Je ne suis plus aussi rassurée qu'avant, maintenant. Et ce n'est pas comme si Scream allait m'aider à me sortir de ma paranoïa.

Je prends le temps de me ré installer dans le canapé en velours côtelé que nous possédons. Sans que mes yeux ne se détachent de ce bout de papier. Je finis tout de même par l'ouvrir sans me poser plus de questions et en sors une assez longue lettre sur laquelle est écrit le surnom "Wills" tout en haut. Je ravale bruyamment ma salive et secoue la tête.

— Non, c'est une farce, me dis-je à moi-même pour essayer de me sortir de ce rêve éveillé.

Je n'ai pas eu le courage de regarder qui me l'a écrite, mais ça m'étonnerait que Daemon se mette à m'écrire des lettres alors qu'il vient me voir tous les jours depuis une semaine. À la place, je prends mon téléphone posé sur la table basse, que j'échange avec l'enveloppe ainsi que la feuille et me hâte d'appeler mon stalker, que j'ai fini par débloquer la veille.

Il répond à la deuxième sonnerie, à peine.

— Willow ?

— Tu l'as reçu aussi ? demandé-je, sans formule de politesse.

— Ouais, répond-t-il. Tu l'as ouverte ?

— Oui, mais je ne l'ai pas lu, articulé-je. Tu peux venir chez moi, s'il te plaît ? Je ne pense pas réussir à la lire seule.