Chapitre14

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Je me réveille soudainement avant de m'asseoir dans mon lit. Je passe une main dans mes cheveux, qui sont trempés.  Et j'ai affreusement mal à mon bras. Je me redresse lentement pour me rendre dans la salle pour prendre une douche. Tout en rentrant dans la baignoire, des souvenirs de ma mauvaise nuit me reviennent immédiatement et je frissonne. Je me prélasse quelques instants sous le jet d'eau chaude, en espérant que cette eau lave ce moment – l'agression du Colonel - que je ne cesse de revivre. Je finis par sortir de la baignoire tout en enroulant ma serviette autour de moi et je vais me planter devant le miroir, au-dessus du lavabo. Mon regard descend immédiatement sur mon bras qui est encore très bien marqué. Un immense bleu s'est dessiné et peine à s'en aller. Mais, en même temps, cela ne fait que trois jours. Ça ne peut pas disparaître aussi rapidement. Avant de sortir de la pièce, je prends du fond de teint et j'en applique en quantité sur mon bras. Assez pour pouvoir le masquer complètement. Je ne veux pas qu'Elvis le voit et qu'il soit au courant. Je ne veux pas l'inquiéter parce qu'il a tellement d'autres choses à penser et à faire... Une fois que j'ai fini, je me regarde une nouvelle fois et je ne vois plus rien. Je pense que ça devrait le faire pour la journée. J'affiche un léger sourire à mon reflet avant de quitter la pièce pour revenir dans la chambre. Je vais vers ma commode et je me choisis rapidement une robe avant d'entendre le téléphone de la chambre sonner. Je laisse ma robe sur mon lit et je vais décrocher immédiatement, sachant pertinemment qui c'est qui m'appelle.

- Bonjour, Elvis.

- Bonjour Lexie. Tu as bien dormi ?

- Oui et toi, occultais-je malgré que ce soit totalement faux.

Je m'assois tout de suite sur mon lit en l'écoutant me parler. Nous avons maintenant instauré cette routine de nous appeler chaque matin et chaque soir. Même si nous nous voyons toute la journée, quand il n'est pas là, il me manque énormément. Et c'est pareil pour lui. Après quelques longues minutes, je regarde l'heure du réveil et je me rends compte que je vais être en retard, si je ne me prépare pas. Je reporte mon attention sur le téléphone et je lui dis :

- Je suis désolé, Elvis. Mais, je vais devoir y aller...

De l'autre côté du combiné, j'entends un léger soupir et les craquements d'un lit, signe qu'il est en train de se lever. Sa voix se fait entendre finalement et il me dit, en riant légèrement :

- Je veux une table, s'il te plaît. La meilleure du restaurant, avec la plus belle vue sur la meilleure des serveuses.

Je secoue la tête, négativement en souriant. Je finis par lui dire ;

- Oui, Elvis. Ça sera fait. Je dois y aller, maintenant.

- Très bien. Je te retrouve au restaurant, dans vingt minutes.

Je laisse échapper un petit rire avant de raccrocher. Je m'habille en vitesse et me passe un coup de peigne tout aussi rapidement avant de quitter ma chambre pour aller rejoindre le restaurant en souriant parce que je sais que je vais y retrouver Elvis.

La fin de mon service arrive et une fois que je suis prête, je rejoins Elvis et nous sortons ensemble du restaurant. J'étais très heureuse de l'avoir à mes côtés au travail, même s'il passait le plus clair de son temps à me regarder travailler. Une fois que la porte du restaurant est close, nous nous prenons la main et nous marchons tranquillement tout en discutant du Hayride et de Jackson. Devant son enthousiasme, je me souviens de quand je lui ai annoncé la nouvelle. C'était le lendemain du jour où je l'ai appris. Il a immédiatement sauté de joie... Autant que moi. Maintenant, j'ai vraiment hâte de partir pour ses deux jours hors de Memphis... rien que nous deux. Nous passons devant une boutique qui vend des instruments de musique et Elvis s'arrête soudainement pour regarder la vitrine. Je regarde également ce qu'il est en train de fixer et je vois une guitare qui est mise en avant dans la vitrine. Elle est vraiment magnifique ! Je finis par tourner mes yeux vers lui, en souriant. Il est complètement subjugué par l'instrument. Je reporte mon attention sur la vitrine et plisse légèrement les yeux, pour distinguer le prix. Cent soixante quinze dollars ! J'ai l'impression qu'il voudrait bien l'avoir et j'ai assez pour la lui offrir. Sa voix se fait entendre, me tirant de mes pensées :

The King - en pause Où les histoires vivent. Découvrez maintenant