Light in the darkness [réécriture]

Chapitre 1-Une promesse déchirante [réécriture]

Lovely de Billie Eilish et Khalid.
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PDV Alma

Le soleil transperce les grilles de ce qui était devenu ma maison. Je ne sais plus quel jour ni quelle heure il est, complètement désorienté et déshydraté. Mon corps nue laissé pour mort, s'étale sur ce sol froid en terre battue. Ma chair meurtrie déverse ce liquide rougeâtre qui se mélange comme une pluie fine sur le sol, aux gouttes de sueur de ma transpiration.

Ma respiration se coupe aussitôt, lorsque le cliquetis de ma serrure me parvient à mes oreilles.

Mes muscles se contractent, et mon corps affaibli glisse lentement loin de lui, pour trouver sa place contre le mur.

Ses boots claquent contre le sol, et résonnent lourdement si bien que mon cœur s'arrête à chacun de ses pas.

Mes bras se saisissent de mes genoux, les glissant contre ma poitrine, pour tenter bêtement de me protéger.

Mais, mon âme était consciente qu'à l'instant où sa peau rentrerait en contact avec la mienne, mon corps agirait comme une marionnette au service de son bourreau.

Son fouet claque à quelques centimètres de mon visage, et je maudis mon corps qui sursaute lui donnant une pleine satisfaction quand son rire satanique résonne dans ma prison.

Je garde les yeux clos, refusant de lui dévoiler toute la douleur que ses traitements m'infligent.

Je sens que toi et moi, nous allons bien nous amuser aujourd'hui ma princesse...

Mon corps sort brutalement de sa torpeur, et se propulse en avant, le regard effrayé avant qu'il croise deux iris bleus remplis de compassion.

Toutes mes nuits se résument à une nouvelle descente aux enfers, où mon esprit reste bloqué sur ces trois dernières années.

Je passe une main dans mes cheveux, les rabattant derrière mes oreilles. La sueur perle abondamment sur mon front, et je la retire d'un revers de ma main.

Cet endroit est la cause de mon effondrement. L'humanité n'est que le songe d'une cruauté sans fin, et la vie n'est qu'un enfer qui te plonge dans un gouffre, jusqu'à ce que tu ne ressentes que le vide à l'intérieur de toi.

Mon esprit se reconnecte doucement à la réalité, heureux de constater que je n'étais plus là-bas, mais dans ce miteux hôtel de Lakewood.

Alec s'approche lentement de moi comme chaque matin, maîtrisant chacune de mes réactions.

- Tu es en sécurité mon joli cœur, me souffle celui-ci avant de prendre ma main et de la diriger sur son cœur.

- Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il nous retrouve, le contré-je apeurée, le souffle haletant qui peine à reprendre de sa normalité.

Je rabats instinctivement mes jambes contre ma poitrine, comme dans cet endroit. Mes pieds s'agitent nerveusement contre le matelas, alors que sa main empoigne délicatement ma cuisse.

Il tente d'aspirer toute ma peine, mais la cassure qu'il avait en lui était déjà bien trop pesante.

Mon âme a aspiré la sienne à l'instant où nos regards se sont croisés, à l'instant où son vide a fait écho au mien et qu'il a tenté par tous les moyens de me préserver de cet endroit.

- Ce gala va signer notre arrêt de mort au moment où nous aurons traversé le pas de la porte. Je refuse de perdre un autre être cher mi sol. Je ne peux pas t'emmener dans ma chute.