Chapitre 12 - Désaccord [réécriture]

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TW : Scène d'agression sexuelle explicite. Ne lisez pas si vous êtes sensibles à ce sujet ! (Ce roman reste une dark romance qui aborde des thématiques sensibles). 

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PDV Alma

Mon corps est plaqué sur ces draps rouges sang, qui me glacent l'épiderme. Sans que je ne puisse émettre un seul mouvement, ces corps sont au-dessus de moi, me scrutant, me dénudant, me retirant tout le semblant de sentiment de survie qui me restait.

Je ne ressens plus rien. Mon corps n'est plus à ma portée, et mon esprit lui est simplement vide.

Je ne suis plus qu'une marionnette au service de son bourreau.

C'est le comble de l'humiliation, qui abat littéralement l'humanité de la personne.

Continue de frissonner, ça me fait bander, susurre perversement un homme à mon oreille.

Les autres rejoignent son rire, pendant que moi je ne suis plus qu'une spectatrice, de ce spectacle dont ironiquement je suis l'actrice principale.

Le plus horrible dans tout ça, c'est qu'ils ont totalement conscience de la peur qui émane de mon corps. Mais, pour eux ce n'est qu'une chose alléchante pour leurs esprits pervers.

Je ne peux pas discerner réellement leurs visages.

Mon corps, dans ces moments-là, installe lui-même ses barrières, et mon regard se voile.

Je sens son sexe dur qui traverse violemment mon intimité, me brûlant l'âme par la même occasion.

Je me réveille en sursaut, le souffle haletant, en totale désorientation.

J'enlève les mèches de cheveux collées sur mon visage, à cause de la transpiration qui goutte sur mon front.

Je remarque à la barrière de mes yeux, des larmes qui menacent de couler, mais que je balaie d'un revers de main.

Je tente de reprendre une bonne respiration, mais je revois cette chambre rouge comme un violent flash dans mon esprit.

Mes yeux captent ceux d'Alec, qui m'observe du balcon, sa cigarette en bouche.

Je sentais dans son regard qu'il avait une nouvelle fois assisté à ma descente en enfer. Mais, dans ces moments-là, il ne valait mieux pas me réveiller.

J'étais épuisée, même si je ne voulais pas l'admettre. Mon corps, lui, me le fait très bien comprendre, quand celui-ci prend quelques minutes avant de s'extirper du lit.

Encore le même rêve ? Me questionne tendrement celui-ci avant de me passer sa cigarette.

Il était très rare que je touche à ce poison, mais par moment la nicotine avait le don de me détendre.

Une question d'habitude, avoué-je le regard perdu sur la ville.

Il reste silencieux, le regard perdu dans le vide, avant de se gratter nerveusement la nuque.

Je sais que ces dernières années ont été dévastatrices, entreprend celui-ci, la voix peu assurée.

Je me fige sur place, sachant très bien sur quel chemin il comptait aller.

Mais les choses changent et en bien pour toi, joli cœur. Tu as retrouvé ton frère, ta moitié, celui qui désormais devient ta raison de vivre.

- Je dois le tuer, lui, et toute son organisation, le contré-je froidement.

Et ce jour-là, je serai à tes côtés. Mais, pour le moment tu dois vivre joli cœur, m'assure celui-ci, le regard déviant sur mes plaies.

Light in the darkness [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant