Light in the darkness [réécriture]

Chapitre 14 - La marque [réécriture]

PDV Enzo

Ses yeux restent figés sur ce corps inerte, qui se vide de son sang. Son teint blanc et livide contraste avec la chaleur de ses iris, qui se réjouissent inconsciemment de sa mort.

Mes lèvres pincées agrippent ma cigarette, qui me permet sur l'instant de contrôler mes émotions.

Je ressentais en moi le poison de cette femme s'immisçait lentement, et prendre de plus en plus de place dans mon esprit.

Le plaisir se faufile dans mon corps, à mesure que je la vois s'apaiser.

Je ne regrettais pas de lui avoir offert cette vengeance. Mais, je venais une nouvelle fois de dépasser mes limites avec elle.

Je dois prendre mes distances au plus vite.

Elle avait réussi à me faire perdre le contrôle, à deux reprises en une heure seulement. C'est comme une pulsion irréversible, qui me pousse à la protéger.

- Pourquoi ?

Sa question me ramène brutalement à elle. J'écrase ma clope, sans lui accorder un regard.

Je la vois du coin de l'œil, lever les yeux en l'air avant de ramener ses cheveux derrière sa nuque.

Son parfum enivre mes narines, et c'est à ce moment que je décide de me diriger tout droit vers l'ascenseur.

Je devais à tout prix l'éviter.

Une fois à l'intérieur, j'évite son regard accusateur.

J'appelle mes hommes pour qu'ils viennent nettoyer le raffut, avant de raccrocher sans attendre une réponse.

Elle se plaque contre la paroi de l'ascenseur, face à moi, sans me lâcher du regard. Ses bras se croisent sur sa poitrine, la ressortant par la même occasion.

Je ne flanche pas. Mais, son regard est bien trop pesant et met mes nerfs à rude épreuve.

- Tu as perdu ta langue, Enzo Suarez ? Ajoute celle-ci lentement, en faisant exprès de poser chaque mot avec froideur.

Je ressens sa respiration qui s'alourdit, sa cage thoracique qui se soulève bien trop rapidement, et ses ongles s'ancrent dans sa chair.

- Ne me fais pas chier avec tes questions Alma, la conseillais-je avant de fermer mes paupières d'épuisement.

Ou pour éviter ses yeux émeraudes, qui me font couler dans d'atroces tourments.

Sans que je ne le vois venir, l'ascenseur s'arrête brutalement. Je sens rapidement son parfum exotique, bien trop proche de mes narines. Mes yeux s'ouvrent de surprise, pour tomber sur les siens, qui ne sont qu'à quelques centimètres des miens.

Les traits de son visage sont tendus par la rage, qu'elle accumule depuis quelques heures.

Je sens soudainement sa lame se poser contre ma gorge.

Je ne réagis pas, ce qui a pour effet de l'énerver encore plus.

Un sourire narquois naît sur mon visage, quand je constate qu'elle déglutit face à cette proximité qu'elle nous impose.

J'arque un sourcil insolent, avant de croiser mes bras contre mon torse.

Je ressens une hésitation dans sa poigne, qui m'effleure et me touche à peine.

- Je te suis redevable pour ce que tu as fait ce soir. Mais ne crois pas pour autant que je sois l'une de tes chiennes, Enzo. Ne me reparle plus jamais comme ça, ou je te jure que la prochaine fois je n'hésite pas, m'ordonne celle-ci.