Light in the darkness [réécriture]

Chapitre 2- Un gala troublant [réécriture]

NDA : Heartless de the Weekend
Church, de Chase Atlantic

PDV ALMA

Nous nous retrouvons devant cet immense manoir, où des voitures de luxe s'étalent à vue d'œil sur la pelouse.

Nos regards se croisent dans une longue inspiration respective. On puise notre puissance dans le regard de l'autre, s'implorant intérieurement pour que ce ne soit pas la dernière fois.

Nous savions que dès que nous aurions passé le pas de la porte, nous serions au contact de la mort en personne.

Je touche ma cuisse droite, qui renferme mon canif et mon glock.

- Bon il faut voir le bon côté des choses, au moins on crèvera ensemble, ironise Alec alors que mes yeux se lèvent désespérés par sa débilité.

J'ai toujours admiré son sens de l'humour, dans les moments les plus critiques. Mais, aujourd'hui cela avait un goût plus amer, car l'idée de le perdre m'était insoutenable.

Nous pénétrons le bâtiment, et c'est avec stupeur qu'on découvre un manoir richement décoré, et des hommes répartis dans toute la salle.

La réalité c'est que ce gala n'était qu'une couverture pour les plus grands mafieux, qui venaient y glisser leur business.

Ce Diego était l'un des leurs, et pour une raison qui m'échappe encore, ma mère était donc lié à ce milieu. Mais, je ne savais pas encore comment ni à quel degré.

Mon contact avait réussi à m'obtenir ce seul gala comme information, car son dossier était crypté au point que le meilleur informaticien que j'ai connu n'avait pas réussi à le déchiffrer.

Ce monde obscure je le côtoie depuis un an, parce que mon bourreau était l'un dès leur.
Les regards se tournent rapidement sur nous, et la main d'Alec ne quitte pas une seule seconde le creux de ma hanche, me rapprochant un peu plus de lui, en signe de protection.

Je sens les regards se perdre sur mon dos, ou plutôt sur ma chair meurtrie par ses coups de fouet, qui ne laissent plus que des cicatrices qui déforment mon dos.

Le peu de tatouage que j'étais parvenu à avoir les recouvrait partiellement. Mais, mon esprit était conscient de leurs existences, me plongeant dans un gouffre sans fin de honte.

Alec a risqué sa vie pour moi, lors d'une de nos missions à Rome. Il refusait catégoriquement que je me fasse tatouer, sachant que j'allais souffrir le martyre à partir du moment où ces aiguilles auraient perforé mes blessures. Mais, j'avais besoin de les recouvrir par un souvenir plus doux.

Je remets mes cheveux en place, pour qu'ils cachent partiellement mon dos.
Je détestais sentir ce poids du regard des hommes, et tout de suite j'avais l'impression d'être de la paté au service de leurs pires pensées.
Ma tête se baisse pour me protéger de ces regards pervers, lorsque je revois les leurs.

Tu es magnifique ma princesse, tu n'imagines pas les choses que je vais t'apprendre...

Un frisson d'effroi traverse mon échine, alors que des sueurs froides s'emparent de moi. Il fallait absolument que je me ressaisisse, si je voulais réussir au mieux cette mission.   

Seulement, je ressens un regard plus perçant que les autres.

Je décide de me retourner, pour trouver la source de ces picotements vifs, et le dissuader de poursuivre. Mais, je tombe sur deux pupilles ébène intenses, qui me sondent, cherchant sûrement la raison de ma présence.

Son aura imposante m'inconforte malgré la distance qui nous sépare. Mon attention se porte sur ses tatouages, et plus particulièrement sur ce serpent qui retombe sur son pectoral droit, et qui je suppose s'enroule autour de son épaule.