Quatre années se sont écoulées et Mélodie et Émile ont grandi. Chacun de leur côté, les deux jouvenceaux devront faire face aux difficultés de cette période charnière de leur vie. Quand on est différent des autres, peut-on réussir à avancer dans les...
⚠️T.W. Harcèlement scolaire - propos blessants - intimidation dans ce chapitre ⚠️
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Si d'un côté notre jeune Mélodie rêvait de faire disparaître ses poils d'un coup de baguette magique parce qu'elle en avait trop à son goût, Émile, lui, à l'inverse, n'en n'avait pas du tout sur le visage et le torse et rêvait d'en avoir comme certains garçons de son âge et quelques redoublants qui en étaient déjà pourvus.
Nous étions toujours au mois d'avril, et en France c'était le printemps. Émile avait lui aussi douze ans et fréquentait le collège de sa banlieue, sauf qu'à l'inverse de Mélodie, c'était un collège non pas privé mais public.
C'était un après-midi, et bien que c'était la belle saison, la couleur grise dominait la capitale et ses alentours. Oui, il pleuvait des cordes. Le ciel presque noir déversait ainsi ses torrents de larmes et hurlait sa colère en fouettant les arbres et les maisons de ses vents violents... et pourtant, dans le collège que fréquentait Émile, il y avait une petite éclaircie, le soleil brillait, plus particulièrement dans une salle de musique où le son de deux flûtes pouvaient caresser les oreilles.
Sous le regard attentif d'un professeur ainsi que d'une petite trentaine d'élèves qui se trouvaient assis, deux élèves étaient debout, face à la classe en train de jouer de la flûte et c'était Émile lui-même qui jouait de cet instrument, accompagné par une autre élève. Il jouait de la flûte alto – la partie grave - tandis que la fille qui l'accompagnait jouait la même partition en simultanée mais en soprano – donc la partie aigue - Ses longs doigts fins se déplaçaient avec grâce et agilité sur le pipeau. Il était en train de jouer en suivant sa partition avec sérieux et application, sans aucune fausse note tout comme la fille.
Dans un simple jeans noir et une chemise blanche à carreaux rouges, et aussi, grandi de quelques centimètres, notre collégien avait en dépit de son âge, conservé son beau visage de poupin, parsemé de gracieuses taches de rousseur. Ses cheveux blond vénitien et lisses, proprement taillés à l'arrière, étaient séparés par une raie sur le côté, laissant retomber quelques mèches un peu plus longues sur un pan de sa face, tandis que ses yeux d'un bleu pur, toujours encadrés par ses petites lunettes rondes, scintillaient de toute beauté.
Soudain, tous deux levèrent les yeux de leurs partitions et retirèrent leurs flûtes de leurs bouches. Ça y est, le morceau était fini. Ils allaient être notés à présent. Monsieur Le Verger - le professeur de musique - regarda son carnet de notes, il leur annonça :
_ « C'est très bien tous les deux... excellent... vingt sur vingt Émile et Sonia. Vous pouvez aller vous rasseoir. »
Le jeune garçon sourit et aussitôt une belle fossette creusa sa joue droite tandis que Sonia jubila toute autant en souriant à ses copines de la classe.
Le collégien, avec son pipeau à la main, saisit son cahier de partitions et alla retourner s'asseoir au troisième rang tandis que la collégienne alla prendre place au dernier rang à côté de sa copine. Presque aussitôt, un garçon noir et très corpulent qui était assis près d'Émile, le félicita fièrement du regard en lui montrant son pouce levé vers le haut.
