Est-ce si important de vouloir être comme les autres ? Nos deux jeunes gens à présent au seuil de la vie adulte vont-ils réussir à s'aimer et à s'accepter comme ils sont ? Alors que d'un côté, Mélodie voit se dérouler le cours de sa vie sous l'ombre...
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Un mois s'écoula doucement, et septembre était là, déjà. Bien que septembre était un mois qui annonçait la fin des congés en général et la reprise des activités scolaires, ça sentait encore les vacances à Paris. Par cette chaleur qui semblait vouloir durer à déshabiller les filles dans la rue, à assoiffer les personnes âgées et les enfants, et à humidifier les bars et les restaurants de brumisateurs, une ambiance de campos perdurait ainsi dans la capitale.
Un mois était passé, et durant ces trente jours, Émile prit régulièrement son traitement en suivant scrupuleusement les indications que son médecin de famille lui avait prescrit. En effet, Émile tenait réellement à grandir, il était déterminé et encouragé plus que jamais.
Un matin donc, alors que justement, il était en train de prendre son breuvage dans la cuisine suivi de quelques rapides gorgées de soda par derrière, sa mère déjà toute parée pour partir travailler, paraissait quelque peu stressée ce matin-là, tout comme lui-même. Seule Bérengère qui, depuis les aurores était occupée à nettoyer l'appartement à l'aide d'un plumeau, avait l'air d'être paisible et relativement zen. Mélanie vint trouver son fils dans la cuisine, et, tout en se préparant rapidement un encas, elle lui demanda, quelque peu anxieuse :
_ « T'as avalé ton médicament, chéri ? Ça y est ? »
_ « Oui, à l'instant. »
Mais elle l'observa plus attentivement : celui-ci semblait remarquablement nerveux. Tandis qu'il était occupé à reboucher sa boîte de médicaments, elle toucha à peine son épaule. Il se tourna vers elle.
_ « Quoi ? » Lui demanda-t-il.
_ « Stressé ? »
Et là-dessus elle lui adressa un gentil sourire. Contaminé par cet air très doux et chaleureux qu'elle avait, le jeune homme finit à son tour par décrocher un timide rictus.
_ « Comment tu sais ? »
_ « Tu oublies que je suis ta maman, et une maman connaît toujours bien ses enfants par cœur. »
Et là, après lui avoir administré un petit bisou sur la joue, elle précisa :
_ « Et puis de toute façon, c'est normal que tu sois nerveux, c'est ton premier jour à l'école de médecine... qui ne le serait pas ? Moi-même je me sens angoissée pour toi. »