Light in the darkness [réécriture]

Chapitre 4 - Une violente confrontation [réécriture]

 PDV ALMA

Je relève difficilement la tête qui bourdonne encore, sonnée par la dose de chloroforme. Alors que je tente d'ouvrir les yeux, mes rétines se retrouvent violemment brûlées au contact de cette lumière blanche aveuglante.

Quand mon esprit daigne reprendre connaissance, il se met à analyser la pièce dans les moindres détails.

Sans surprise, je me retrouve ligotée dans une pièce qui semble être sa salle de torture, en vue des objets étalés sur une table en face de moi.

L'odeur est prenante, mais pas assez pour m'en donner la nausée. Mes sens étaient habitués à l'odeur du cadavre mélangée à la moisissure.

Je tente de défaire mes liens, seulement c'est peine perdue quand je sens mes bras commencer à s'engourdir.

J'étais habituée à la cruauté de ces hommes, qui n'étaient autres que des bêtes sauvages.

Seulement, la claustrophobie était ma plus grande faiblesse. Elle ne tarde pas à m'envahir, quand je constate que mon corps est enfermé dans une pièce qui ne doit pas être plus grande qu'un cagibi.

Autrement dit, c'est un putain de cocktail explosif à l'intérieur de moi.

Je repense à ses yeux qui me suppliait de ne pas l'abandonner, et un sentiment de culpabilité dévastateur me broie l'estomac.

Je l'ai lâché dans les mains d'un nouveau monstre.

Mais, la vraie question à l'heure actuelle, c'est lequel est le pire...

- ALEC ! Ma voix hurle à gorge ouverte son prénom, un nombre incalculable de fois.

Je sens mes cordes vocales s'irriter, à force que mon âme appelle à plein poumon la sienne. Mais, je savais que c'était peine perdue en vue des murs en béton qui m'encerclent.

La peur s'immisce dans mes veines, à l'idée qu'il aurait pu lui faire du mal.

Je secoue nerveusement ma tête, pour chasser au plus vite mes idées obscures.

Ma tête se relève brutalement, quand j'entends la porte s'ouvrir. Mon regard capte instantanément le sien, et un dégoût viscéral s'empare de mon être.

Mais cet échange est de courte durée, quand je constate le corps évanoui de mon frère, traîné sur le sol par sa poignée de main.

Son visage est tuméfié, et laisse transparaître des plaies fraîches et ouvertes.

Il l'installe sur une autre chaise, à quelques mètres de moi, avant de lui lier les mains et les pieds.

Je gigote dans tous les sens, tentant de l'atteindre. Mais, son rire moqueur face à mes débats inutiles accentue mon amertume.

- Alec..., ma voix résonne comme un murmure.

Mais pourtant comme un écho direct à son âme, son visage se relève difficilement. Ses yeux mettent du temps à s'habituer à la luminosité aveuglante de la pièce.

Il gémit de douleur avant d'analyser lui aussi, la pièce. Sa mâchoire se crispe, et comme s'il avait ressenti ma présence, sa tête se tourne lentement en ma direction.

Ses paupières clignotent se demandant si c'était une hallucination, ou si j'étais bel et bien devant lui.

Il souffle de soulagement, avant que son visage se ferme et que ses yeux se noircissent. Une certaine froideur s'installe entre nous, et je savais que la suite n'allait pas être simple.

L'homme marche en direction de sa table, et caresse ses jouets à la recherche de sa prochaine victime.

Je reporte mon regard sur Alec, qui ne daigne pas dire un mot.