⚠️T.W. Racisme - propos vulgaires et haineux - manipulation - dans ce chapitre ⚠️
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Les heures tournèrent doucement, et à Paris pendant ce temps, pendant que Jasmine était en pleins préparatifs pour le grand départ, Hélène, elle, avait fini par se remettre quelque peu de ses tristes émotions, et, bien qu'elle portait toujours sur son visage les marques irréversibles que lui avaient laissées cette insondable tristesse, la jeune femme, voulant sans aucun doute relever la tête de cette douloureuse épreuve, s'était douchée et parée. Elle portait un simple jeans noir avec un t-shirt blanc, préalablement recouvert d'un gros pull jaune poussin. En revanche, elle non plus n'était pas maquillée, ni garnie de coquetteries comme à l'accoutumée : elle devait porter encore en son cœur le deuil de sa séparation avec Isaac et de ce fait, elle n'avait aucunement envie de s'autoriser à être belle et désirable ? Fraîche à présent, et donc, un peu mieux dans son corps et dans sa peau, elle se tenait debout, devant le réchaud en train de faire cuire quelques petites fritures pour le repas.
Bien qu'il était près d'une heure de l'après-midi, Mélodie, Théodore et Bastien, ainsi qu'Hélène elle-même n'avaient pas mangé encore. La jeune femme se tenait donc debout devant la cuisinière, occupée à faire frire quelques steaks de bœuf agrémentés de frites surgelées, plats rapides à préparer, certes, mais appétissants et qui auraient peut-être à eux-mêmes le pouvoir de remonter un peu le moral de ces pauvres jeunes encore éplorés par la douleur.
Tout en faisant cuire ainsi le repas, Hélène se faisait également aider : Théodore s'occupait de poser le couvert sur la table de la cuisine avec l'aide de Bastien et Mélodie, et tous quatre, tout en exécutant ces nobles tâches, discutaient en même temps, comme à l'accoutumée, mais, bien que tous quatre parlaient dans une atmosphère calme et relativement détendue, la conversation avait l'air en revanche très sérieuse et regorger de componction.
_ « D'après ce que Émile il m'a dit, tous les gens ils vont connaître la vérité... ce qui se passe entre lui et moi... qu'on est amoureux... vous pensez que maman aussi elle va savoir ? » S'interrogea Mélodie.
_ « Je ne voudrais pas être fataliste ni pessimiste, mais, pour être franc avec toi, je pense qu'Émile a raison, et cette espèce de sale mouchard de paparazzi c'est ce qu'il veut de toute façon, c'est que ses photos fassent la une dans les magazines, c'est ça qui va l'enrichir. » Admit gravement Théodore.
_ « C'est triste... à cause de ça, maman elle va devenir folle, mais en plus, Émile aussi il va être malheureux. » S'affligea Mélodie.
Ici, tous s'arrêtèrent dans leurs tâches et la regardèrent.
_ « C'est vrai... quand toutes ses fans ils vont voir les photos, Émile il aura plus de fans, parce que les fans ils ne vont plus jamais l'aimer. » S'imagina-t-elle, navrée.
_ « C'est vrai, Tintin c'est un héros solitaire, comme un peu presque tous les héros d'ailleurs, et du coup, quand les gosses vont voir Émile s'afficher avec une nana, même si ça reste qu'Émile, ça va leur faire tout drôle, ça risque de les choquer. » Admit Théodore, autant désolé.
