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En réalité, ce jour-là, dans le bureau du CPE, j'aurais pu répondre à la question en toute honnêteté. Ce qui me plaît dans le fait de faire des crasses ou être ce qu'ils appellent méchante, me fait plaisir. Je ne saurais dire si ce sont les cris, la peur dans les yeux de mes victimes ou encore juste l'amusement que je ressens en contemplant mes créations.

Lorsque je marche dans les couloirs bondés entre deux cours je peux voir les élèves s'écarter de mon chemin. Une sorte de satisfaction me traverse, bien vite remplacée par de la tristesse et du dégout. Pas pour moi-même, pour les autres. A bien y réfléchir j'aurais dû mieux m'intégrer avant de commencer à me faire plaisir. J'aurais eu plus de temps pour dresser la liste des personnes et de leurs points faibles.

Mes anciennes victimes étaient si ennuyantes qu'il a fallu que je commence directement. Et je dois dire que je me suis bien amusée. Malheureusement pour moi, il faut que je passe aux choses sérieuses parce que jusque-là c'était juste de la rigolade.

On pourrait croire que j'ai un objectif derrière tout ça, mais pas du tout. Enfin, on peut dire que mon objectif est de pourrir la vie des gens, mais sans plus.

Depuis ma tendre enfance je déambule tel un chaos. Il est vrai que de nombreux spécialiste dans le domaine de la psychologie ont essayés de me changer, mais on ne peut pas changer la nature de quelqu'un, n'est-ce pas ?

Mes parents ont dû croire que la bonté de la déesse grecque qui m'a donné son nom, Eurydice, serait une bénédiction pour moi. C'est peut-être ce qui fait que les gens pensent du bien de moi au premier abord, un de mes nombreux avantages.

Depuis cette convocation, je n'ai plus sévi et il est temps de passer à la vitesse supérieure. Laisser les gens de cette école se reposer est bien mais seulement s'ils le font dans la peur et pour le moment ce n'est pas le cas.

J'ai ma petite idée. 

Eurydice Où les histoires vivent. Découvrez maintenant