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Chaque minute qui passe est un supplice. Bien évidemment personne n'est venu me voir, je me retrouve donc à rester sur un coin de table à observer tous ces inconnus. Personne n'essaye d'engager la conversation avec moi et je n'essaye pas non plus. Tout ce que je récolte ce sont des messes basses et des regards. Certains parents me regardent avec peine alors que d'autres ne se gêne pas pour me dévisager et je soutiens leurs regards jusqu'au bout pour bien les mettre mal à l'aise.

Vient le moment que j'attends avec impatience depuis plusieurs semaines : le discours de la principale. Une petite estrade dotée d'un micro a été installé en son honneur pour que tout le monde puisse bien la voir et l'entendre. C'est maintenant que tout va se jouer.

L'entièreté des personnes présente se tourne vers elle et c'est le moment pour moi de lancer l'opération sabotage. Je quitte mon coins de table et me dirige vers la cuisine, ce qui en soi n'est pas très compliqué vu que l'assemblé est absorbé par le discours.

Je passe derrière le comptoir de service et prend le chemin de la réserve. Un coup d'œil me suffit à vérifier que le boucher à fait ce que j'ai demandé. Je prends un gant dans une des boites de la réserve et l'enfile. C'est toujours important de se protéger surtout quand ça peut laisser des résidus et des indices. Même si je ne compte pas nier si on m'accuse.

Une fois le gant sur ma main gauche, je file vers le bouton d'alarme incendie et appuie dessus d'un coup sec. J'ai maintenant seulement quelques secondes pour jeter le gant et me faufiler jusque dans la foule et admirer les dégâts.

L'alarme retentis juste quand j'entre dans la salle, et un instant plus tard les diffuseurs d'eau se mettent à cracher ma cargaison de sang d'animal. Je profite de la stupeur générale pour reculer jusqu'à mon coin de table.

Tous ces riches hypocrites se retrouve aspergés de rouge vifs et des cris retentissent. Cela sonne comme une douce mélodie pour moi. L'assemblé s'agite et bientôt certains se dirige vers la sortie. Étant donné le monde présent, les gens se bousculent et plusieurs personnes glissent avant de tomber.

Personne ne fait attention à moi et je me fais un plaisir de tous les regarder paniquer et s'affoler.

Au bout de quelques minutes, les agents de sécurité présents pour l'évènement arrivent et évacuent la cafétéria.

Je m'efforce de cacher mon énorme sourire de contentement, ce qui n'est surement pas passé inaperçu puisque j'entends derrière moi une personne qui cri :

- Eurydice ! 

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