Chapitre 7- Une angoissante sociabilité [réécriture]

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PDV ALMA

Diego rentre au côté de son chef, le visage renfermé avec un regard inaccessible.

Mes sourcils se haussent d'interrogation, face à cette frigidité soudaine.

Il s'approche de moi, et m'incite à le suivre de sorte à ce que nous soyons à l'écart des autres.

- Je vais devoir m'absenter pendant une à deux semaines, pour un contrat des plus urgents. Si j'aurais pu, je serais resté à tes côtés, mais quelqu'un essaie de mettre en péril notre business, et nos vies en dépendent. Enzo se chargera de ta sécurité pendant ce temps-là, quant à moi je t'appellerai tous les soirs. On va te procurer un téléphone. Tu n'as pas vu le bon côté de notre famille. Mais, je peux te jurer que toutes les personnes qui sont dans cette pièce, donneraient leur vie pour chacun d'eux. Tu en fais partie désormais mi hermana, ajoute celui-ci le sourire aux lèvres.

Mes lèvres se mettent à trembler, alors que mes yeux s'embuent, quand je réceptionne ses mots.

- Je te promets de te partager notre histoire dès que tu seras rentré.

- Tu resteras ici le temps que je revienne, et nous te trouverons un logement par la suite, pour que tu retrouves ton intimité. Tout le monde ne loge pas ici si c'est ce qui t'inquiète. Ici, c'est seulement la maison d'Enzo et de Layla. Max, Jay, Liam et moi, on a notre propre loft à quelques mètres d'ici. Layla va bientôt avoir son propre logement, dans le même quartier. Personne n'osera quelque chose ici, à moins de vouloir confronter la mort en personne. Philadelphie est notre siège dans l'Amérique, et la réputation d'Enzo est un tant soit peu sombre, m'explique mon frère dans les brefs détails. L'appartement du dessus est libre pour Alec, s'il le souhaite, rajoute celui-ci à l'intention du concerné, qui n'a pas l'air d'apprécier la proposition.

Ses pas ferment se rapprochent de nous, alors que son visage aux traits serrés décrit son hostilité.

- Je reste avec Alma, claque sèchement sa voix.

Ma main se saisit de la sienne, et je l'emmène quelques mètres plus loin, sous le regard attendri de Diego.

Je caresse tendrement sa joue pour attendrir ses craintes, et sa colère.

- Je ne t'imposerai jamais rien, tu le sais mi sol. Mais, si tu restes à mes côtés, sur ce coup-là, c'est toi qui vas te perdre dans tes cauchemars les plus profonds. Nous nous retrouverons chaque matin, je te le promets. Seulement, tu ne peux pas être sous le même toit qu'elle Alec. Je ne veux pas te perdre. Tu sais très bien que ce sera aussi dangereux pour toi que pour elle, chuchoté-je à son égard.

Je vois dans ses yeux la capitulation. Il avait conscience que ses démons empêcheraient une telle cohabitation.

Sa relation avec les femmes était bien trop complexe.

Il était terrifié, et pour son bien, éviter son contact était ce qu'il pouvait faire de mieux.

- Dès que ce sera possible, on s'installera ensemble. Je te le promets mi sol.

Je me rapproche lentement de Max, sous tous les regards pesants.

- Tu...tu pourras faire attention à lui, beuglé-je violemment.

Mon regard s'abaisse, dans l'incapacité de soutenir le regard et dans un acte de soumission habituel.

Ses marques ne disparaîtront jamais...

- Je veillerais sur lui quand tu ne seras pas là, je t'en fais la promesse. Nous lui laisserons son intimité. Je sais que ce que tu as vu de nous était le côté le plus sombre de notre monde. Nous trompons dans des affaires illégales, mais nous avons nos limites. Ma mère m'a inculqué le respect des femmes, et je te respecterai Alma Rodriguez. Chaque âme à sa propre cassure, mais c'est à toi de choisir, si tu veux faire le bien ou le mal. Alors oui, nous commettons le mal chaque jour, mais le respect et les valeurs sont précieux au sein de la famille Suarez.

Light in the darkness [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant