On The Dark Stairs

Prologue

Puebla, Mexique
17h32,

Je traîne sans trop d'effort sa carcasse sans vie un peu plus loin, ne voulant pas être dérangé par son corps volumineux une fois que j'aurais libéré l'autre bon à rien. Ma main tente d'ouvrir, mais c'est sans compter le verrou qui est activé. Je ne prends pas la peine d'abîmer ma paire. J'attrape donc le trousseau de clés accroché à la ceinture de ce garde qui ne m'a pas l'air familier.

Je déverrouille la porte, poussant celle-ci, le grincement aigu dû métal contre le carrelage jaunâtre, me fait serrer les dents. Ainsi, je me retrouve en face d'une grande pièce, complètement vide.

— Yohan ? Prononçais-je d'un ton ennuyé.

Il lève les yeux vers moi, se redressant légèrement. Nos regards se lient, je suis troublé en retrouvant ses iris décolorés, je ne saurais donner leurs couleurs, malgré l'éclairage pourri et les bourdonnements des leds au plafond.

— Bouge ton cul Yohan. Ton père m'a payé pour ça.

C'est faux. Évidemment.

Comme poussé par l'appellation d'un membre de sa famille, il se redresse rapidement, sans que je n'aie pas réalisé dans quoi je m'embarque en venant ici.

— Tu parles, il sait à peine quel âge j'ai, s'il avait payé quelqu'un ça aurait été les ravisseurs..

Je souffle. Irrité qu'un gosse de riche vienne me faire chier avec ses problèmes d'enfant gâté. Je m'approche donc doucement de lui, comme un prédateur ferait près d'une proie. Mes pas résonnent entre les murs. Et il me fixe encore, ne regardant que mes yeux.

— Déplace ton putain de cul Yohan. Je sors mon arme sans tarder. Je haïssais attendre. Aller. Bouge-le.

— Ça ne vous amènera à rien de me tuer… Si vous êtes ici, mais que vous avez tué ces hommes. Ça veut dire que vous avez besoin de moi.

Bordel ce petit con est intelligent. Je soupire et croise mes bras sous ma poitrine, arme à la main. Je l'observe. Ses yeux peureux sont pleins de défis, ce mec presque agenouillé sous mes yeux a plus de cran que tous mes hommes réunis.