Chapitre 6: Discussion avec Louis

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A la fin de la chanson, une autre commence, plus rapide, et Louis bondit sur ses pieds, me tends la main et m'entraîne. Nous rejoignons Alice et nous dansons, très à l'aise. De temps en temps, nos cuisses et nos hanches se touchent. Louis prend Alice dans ses bras. Il l'embrasse et j'observe leurs corps serrés l'un contre l'autre. Ils sont beaux, parfaitement assortis. Le regard d'Alice croise le mien et elle sourit, puis chuchote à l'oreille de Louis, qui la lâche. Il m'étreint à mon tour, prend mon visage dans se mains, se penche et pose ses lèvres sur les miennes. C'est un baiser chaste, presque fraternel, mais il n'en n'est pas moins excitant. Alice pousse des petits cris ravis. Nous sommes bientôt tous les trois enlacés. Nous rions beaucoup, je suis aux anges. je me sens appréciée, séduisante, jeune de nouveau.

Et lorsque j'entends dans ma tête la petite voix qui me dit que je mérite pas d'être heureuse, que je ne dois pas posséder ce que Rachel, ne peut avoir, je refuse de l'écouter. Je décide d'ignorer cette partie de moi-même qui désapprouve tout ce que je désire. Je suis sur un nuage. Je suis insouciante. Je suis Katie Boydell. Du moins pour une nuit. Jeune, heureuse, impétueuse Katie. Amusante et aventureuse Katie. Ce soir, Katherine a disparu et je peux être moi.

Nous continuons à danser enlacés et à rire chanson après chanson, jusqu'à ce que nous nous précipitions dans la cuisine pour boire un verre d'eau, assoiffés et en sueur. Avec les coussins du canapé, des oreillers et des couvertures, nous improvisons un matelas sur le sol et nous nous effondrons dessus. Nous parlons jusqu'à trois heure du matin, avant de sombrer dans un sommeil profond, allongés sur le ventres, nos jambes entremêlées.

A mon réveil, je trouve Alice roulée en boule tout près de moi. Elle dors en chien de fusil, les poings serrés contre son visage, ce qui la fait ressembler à un ange prêt a disputer un combat, un boxeur à l'allure étrangement innocente. Elle respire vite et profondément et, quand elle expire par le nez , elle émet un petit couinement. Ses cils frémissent et je vois bouger ses globes oculaires sous ses paupières Sommeil paradoxal. Elle rêve.

Je me dégage aussi lentement et discrètement que possible. Je suis encore en jupe et en T-shirt. Je file dans la salle de bain et je me déshabille, puis je prends une douche.

Quand j'arrive dans la cuisine, Louis a presque fini de laver la pile d'assiette dont Alice a promis de s'occuper hier soir.

"Oh merci ! dis-je. C'est gentil, mais ce n'est pas a toi de faire ça, Louis.

- Bonjour ! (Il me sourit et, malgré ses cheveux en bataille et ses yeux rougis, il est toujours aussi séduisant.) Pas de problème. Ça ne m'ennuie pas de faire la vaisselle. Au contraire. Quand j'était petit, je regardais ma mère s'activer devant l'évier et j'ai toujours trouvé ça amusant. Toutes ces bulles, cette eau chaude. (Il capture une bulle du produit vaisselle dans sa paume et souffle dessus.) Comment te sens-tu? demande-t-il. Fatiguée ? On a pas dormis plus de quatre heures.

- Je suis effectivement un peu crevée. Et toi?

- En pleine forme. Prêt pour une journée d'entraînement au foot et une longue soirée à servir des connards au restaurant ?

- Pauvre Louis ! Tu devrais te recoucher, dormir un peu plus."

Il hausse les épaules. "Non, j'ai l'habitude. Tu veux du café, du thé? J'ai fait chauffé de l'eau.

- Du thé, mais à condition je le prépare moi-même, selon les règles, dans la théière et avec du thé en vrac. Je suis très maniaque.

- Je le préfère comme ça, moi aussi. C'est bien meilleur. Ma mère avait horreur du thé en sachet. Elle ne buvait que du vrai.

- Ne buvait ?

La beauté du Mal •C.H&L.TOù les histoires vivent. Découvrez maintenant