La petite sirène - version Lumity

Chapitre 10 - Amity

Nous remontons les escaliers, hilare après avoir vu un énième duc se casser la figure, effectuant le plus beau vol plané que j'ai eu l'occasion de voir (je dois quand même avouer que le carrelage avait l'air plus glissant que d'habitude, mais le vin n'y était pas pour rien non plus). 

Lorsque nous arrivons en haut, nous nous arrêtons toutes les deux, comme si ni l'une ni l'autre ne savions ce qu'on devrait faire maintenant. 

Luz jette un coup d'œil à sa montre, j'en profite donc pour lire l'heure. 04H23. En soupirant après avoir vu l'heure tardive (quoique, matinale plutôt), elle laisse tomber son bras, et nos mains se touchent. J'en profite pour tendre mes doigts vers sa main, qui ne bouge pas d'un pouce. 

C'est mon cinquième jour ici qui a commencé.

Plus que deux jours avant soit ma transformation, soit ma nouvelle vie aux côtés de celle que j'aime. 

On se regarde toutes les deux, ne sachant pas vraiment que faire. 

- Dis... Tu veux venir dans ma chambre ? je propose.

Devant le regard étrange de ma belle, je développe : 

- On n'a pas pu regarder les étoiles, ses derniers jours... ça pourrait être sympa d'y aller, on a une belle vue depuis ma chambre.

- D'accord, ça me va.

Ah, elle n'a pas eu a réfléchir tant que ça finalement.

Au lieu d'aller vers ma fenêtre, nous nous jetons n'importe comment sur mon lit. Étant donné que je ne sais pas lutter contre le sommeil, je ferme les yeux, et trouve la main de Luz près de la mienne. Je la saisis, et sa chaleur me rassure.

Je ne sais pas ce qui me réveille : les rayons du soleil qui parcourent mon corps, ou les fourmis dans mon bras, à cause de l'épaule de la brune. A vous de voir.

Et même si j'ai très envie de bouger, j'attends. Ce qui me confronte à mes pensées. Comme le fait qu'il ne me reste, en comptant ce jour, que 3 jours sur terre. Et que je ne constate pas de hausse particulièrement significative sur les signaux de Luz. C'est... Bref. Au pire, je vais juste continuer à prendre les devants. 

C'est une question de vie ou de mort, après tout. 

Au bout de ce qui me semble être des heures, on toque à la porte, réveillant la princesse à mes côtés. Je ne peux pas m'empêcher de grogner après avoir eu la sensation de retrouver mon bras.

Et c'est Willow qui rentre dans la chambre alors que Luz baille fortement et que je m'étire.

- Ah désolée, je dérange ? demande-t-elle, se cachant derrière la porte.

- Mais non, entre, répond Luz. ça va ? 

- Oui, justement ! En fait, je viens d'apprendre que j'ai la journée de libre, et j'ai mis assez de côté pour qu'on puisse sortir, vous en dîtes quoi ? 

- Pourquoi pas ! Sortir où par contre ? 

- Je pensais au parc d'attraction, ça peut être sympa. 

Je vois la brune checker l'heure. Je regarde -de nouveau- par dessus son épaule, il est 13h19.

- Moi ça me va ! Juste le temps de me changer. Et toi Ams', ça te va ? 

Je souris à l'entente du surnom sortit tout droit de nul part.

- Oui bien sûr ! Mais en fait... On y fait quoi là-bas ? 

Les filles m'expliquent donc le concept. Je ne comprend pas trop l'intérêt à monter sur des trucs qui gigotent, mais bon, ça ne peut pas me faire de mal, je suppose. 

Deux heures plus tard, nous y voilà toutes les trois, en train de contempler les attractions. D'un côté, des aquatiques, et d'un autre... hum le reste quoi.

- Les filles je veux trop faire l'ascenseur !! s'exclame Luz.

- Pfouaah tu nous la fait faire tout les ans ! C'est vraiment pas ma préférée, mais je peux garder nos affaires si vous voulez, répond Willow.

- Nickel ! ça te va ? me demande-t-elle.

J'approuve, et elle me prend la main en commençant à courir. Je ne peux pas m'empêcher de rire à ce moment précis, même si je galère à rester accrochée à mon fauteuil.

Elle arrive essouflée de m'avoir tirée, et avec un peu d'aide, nous montons dans l'attraction.

Et, ça y est, je comprend l'intérêt de ces humaines pour ces machines. Le petit frisson que ça donne... J'en redemande dès que la machine s'arrête.

- Alors, ça t'a plu ?

- Tu plaisantes, j'ai adoré !!

Et nous voilà reparties, cette fois-ci avec Willow, nous faire secouer un peu plus, nos mains ne se quittant que lorsque c'est nécessaire.