Chapitre 13

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Aujourd'hui, Amity est extrêmement stressée. 

La veille, quand les filles sont remontées, la soirée à repris un cours normal, et leurs ami.e.s ont eu l'amabilité de ne pas poser de questions. Iels ont joué au monopoly, et passé minuit, tous ont regagné leur chambre. 

Tous sauf Luz, évidemment. 


Au réveil, Luz a une boule au ventre, bien qu'elle ne sache pas pourquoi.

Amity également. Mais elle connaît la raison.


Elles petit déjeunent, et à ce moment-là, Luz lui propose de sortir, faire un tour aux alentours.

Elles montent dans une voiture, conduite par la brune elle-même. Amity fut (agréablement) surprise de continuer de découvrir de nouvelles choses sur elle, encore.

Lorsque Amity demande où elles se dirigent comme ça, Luz lui répond que c'est une surprise. La lilas finit tant bien que mal par se détendre, ne se concentrant pas sur la destination mais sur les paysages traversés à une allure qui lui semble être exceptionnellement élevée, malgré le respect des limites de vitesse de Luz.

Amity lâche tellement prise qu'elle finit par s'endormir. Lorsqu'elle rouvre finalement les yeux, après avoir été interpellée par la conductrice, elles sont entourées d'arbres et de verdure.

Luz la mène à une cabane en bois. Dedans se trouve un bordel pas possible. Après avoir, entre des dizaines et des dizaines d'éclats de rire, déblayé une partie du mic-mac, elles tirent une barque hors de la cabane, en se demandant comment elle est rentrée. Finalement, elles réussissent à l'extraire et la posent au bord de l'eau.

Le paysage est vraiment à couper le souffle. A quelques minutes de la cabane se trouve un fleuve, qui a l'air calme. Amity est vraiment reconnaissante que les idées de Luz ne soient pas allées trop loin. Le temps qu'elles s'apprêtent à passer ensemble est exactement ce dont elle avait besoin. C'est le moment parfait pour qu'elle puisse être sauvée.

Luz installe Amity en première sur la barque, et commence à la pousser, avant de grimper à son tour. Evidemment, sa délicatesse fait qu'elle a failli retourner l'embarcation.

Au bout de même pas dix minutes, Luz lance sa playlist de loveuse. Elle espère que celle face à elle aime également les chansons romantiques (et mélancoliques, mais selon Luz, ce n'est qu'un détail). Ainsi, Et si tu n'existait pas, de Joe Dassin est diffusée par son téléphone.

Luz rame, et comme à son habitude, Amity fixe (un peu trop) les biceps de la brune. Celle-ci s'en rend compte, et souris. 

Sous la panique, Amity lâche ce qui lui brûle la langue depuis tout à l'heure.

- Luz, je dois te parler.

Et évidemment, ce type de phrases fait stresser Luz. 

- Oui ? J'ai fais quelque chose de mal ? s'enquit-elle immédiatement. 

- Non, du tout ! En fait, hum... J'ai adoré cette semaine, vraiment. ça doit être la plus belle de ma vie. Mais peut-être que je vais devoir repartir.

- Hein ? Quand ça ? 

Amity prend une grande inspiration.

- Ce soir. 

- Mais... Je ne comprends pas. Tu nous a jamais rien dit... Tu ne m'as jamais rien dit à propos de ça. 

La peine enserre la gorge de Luz. Il faut qu'elle se dépêche. 

Elle ne peut pas la laisser partir comme ça. Pas sans avoir rien tenté.

- Je sais, Luz. Je sais... C'est que je ne peux pas. Si j'avais le choix, je t'aurais déjà tout raconté. 

Les yeux embués, Luz accoste la barque, et les extirpes de celle-ci.

La brune regarde l'heure : 16H. C'est maintenant ou jamais. 

A son tour, elle inspire un bon coup, avant de se lancer. 

- Tu sais, je n'ai aucune idée de par où commencer... Cette semaine ensemble a été fantastique. Je rêve qu'elle puisse durer éternellement. Tout ce qu'on a vécu cette semaine va me marquer, et pour toujours, soit en sûre. 

- Moi aussi, j'ai adoré cette semaine. Tu es une tellement chère à mes yeux.

-  Ce que j'essaie de dire, c'est que... je crois bien que je t'aime. Depuis le premier jour, j'ai ressenti quelque chose de fort pour toi. Et ces sentiments n'ont fait que grandir avec chaque instant passé ensemble. C'est pourquoi je ne veux pas te voir partir... 

Les deux jeunes femmes se regardent, les yeux embués. 

- Alors, tu sais ce qu'il te reste à faire, répond Amity, tout de même taquine.

Et Luz se penche pour l'embrasser.

La petite sirène - version LumityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant