Light in the darkness [réécriture]

Chapitre 11- Étrange visite [réécriture]

 PDV Alma

Ses pas lourds résonnent dans la pièce, rendant mes battements cardiaques instables, à mesure que son corps se rapproche dangereusement du mien.

L'éclairage tamisé de la pièce rend l'atmosphère étouffante. Pourtant, je discerne tout de même ses iris brûlantes qui me scrutent dans les moindres détails.

Je ne perçois aucune intention malveillante dans son regard. Mais les traits serrés de son visage qui traduisent une certaine pointe de contrariété, m'empêchent de trouver une respiration convenable.

Il se rapproche de mon lit, et se saisit d'une poignée du fauteuil qu'occupait Alec.

Il le recule lentement jusqu'au fond de la pièce, à la bordure de la baie vitrée, qu'il ouvre laissant une brise d'air frais pénétrer la pièce. 

- Tu as mal ? me questionne subitement celui-ci.

Ses sourcils se froncent lorsque ses yeux scrutent avec attention les traits de mon visage, comme s'il cherchait la réponse par ses propres moyens.

Je reste silencieuse quelques secondes, déstabilisée par son intérêt soudain.

- Ça va, répondé-je vaguement, avant de tourner mon regard sur le jardin magnifiquement éclairé.

Cette maison était tout le contraste de cet homme froid et insensible.

Je ne souhaite pas lui apporter ne serait-ce qu'une seconde de mon temps. Mais, sans que je ne le contrôle vraiment, mes yeux se jettent par moment en sa direction.

Je sentais de mon lit son aura s'assombrir, sans que je n'ai besoin de plonger dans ses yeux habituellement sombres.

- Qu'est-ce que tu fais vraiment dans ma chambre Enzo ?

Son regard n'est pas noir de rage. Au contraire, j'observe pour la première fois ses yeux noisettes, qui me détaillent sans vergogne.

Il me déstabilise. Mais, ça n'avait rien à voir avec de la peur, comme je le ressentais avec les autres hommes.

C'était plus profond et inexplicable.

Sa mâchoire se crispe quand son prénom traverse la barrière de mes lèvres. J'esquisse un faible sourire, satisfaite que pour une fois la tendance se renverse.

- Qu'est-ce qui te fait sourire Alma ?

Sa voix rauque et chaude accentue volontairement chaque lettre de mon prénom. Ses mains s'accrochent fermement aux rebords du fauteuil, alors que mon estomac se noue.

Il se grille une clope, sans pour autant me lâcher du regard, dans l'attente de ma réponse.

L'atmosphère était insoutenable, à mesure que je m'aventurais dans son regard sombre suspendu à mon visage.

- Explique-moi une chose, Alma Rodriguez..., lâche soudainement Enzo.

Je le dévisage hargneusement lorsque ses yeux descendent lentement sur mes jambes dénudées.

Il sourit fièrement, lorsque je rabats rageusement la couverture sur celles-ci.

- Pourquoi risquer ta vie pour des personnes que tu connais à peine ?

Je fronce les sourcils, surprise par sa question à laquelle je ne m'attendais pas.

Je pensais qu'il reviendrait sur ma tentative...

Il n'en est rien, et je le remercie intérieurement.

Je me redresse difficilement, sans pouvoir m'empêcher d'échapper un râle de douleur.