𝓣𝓐𝓛𝓤𝓛𝓛𝓐𝓗

𝟛

Talullah

Belle mère: Tu es vraiment inutile. Dit-elle en m'arrachant l'éponge des mains. Ramasse moi ce bordel connasse. Dit-elle en me regardant de travers.

Je me met à ramasser sans broncher les résidus de l'assiette cassé quand soudain Mr mon père rentre dans la cuisine.

Mon père: Qu'est ce qui se passe ici ? Demande t-il.

Belle mère: C'est ta fille qui s'amuse à casser mes assiettes comme si on ramassait l'argent. Il ne reste même plus grand chose dans la cuisine puisqu'elle n'arrête pas de tout casser. Dit-elle.

Mais quelle menteuse.

Mon père me lance un regard noir.

Mon père: De toute façon elle ne vivra plus gratuitement chez moi.

Je lève soudainement le regard sur lui. QUOI?

Mon père: Quoi? Tu croyais que j'allais te garder chez moi tranquillement comme si tu étais encore un bébé? Tu es assez grande pour te trouver un travail et payer un loyer. Je finance déjà tes études, tu ne crois quand même pas que je vais aussi t'héberger chez moi. Dit-il.

Je vois Maya, ma demi-sœur, sourire d'un air sadique, adossé à l'encadrement de la porte.

Moi: P...Pa...Papa je...

Mon père: Ferme la si c'est pour dire des bêtises. Je ne te fais pas une proposition c'est un ordre. Au cas contraire tu devras te trouver un autre toit. 

Je sens les larmes me monter aux yeux mais je ne les laisse pas franchir le cap. 

Belle-mère: N'oublie pas de lui dire que travailler ne veut pas dire ne plus faire ses tâches ménagères. Dit-elle avant de passer à côté de moi en me bousculant, faisant tomber les résidus déjà ramassé.

Mon père: Je crois qu'elle a très bien compris. Dit-il en sortant de la cuisine, me laissant seule avec ma sœur de 1 an de moins que moi. Celle que mon père a eu avec sa femme 3 ans avant leur mariage pendant que moi il ne savait même pas quoi faire de moi.

Maya: Soit pas triste, au moins tu pourras me payer des fringues avec les restes. Dit-elle avant de me laisser seul. 

Je termine de tout ramasser et les jettes à la poubelle. 

Je laisse mes larmes déborder me sentant de plus en plus faible mentalement et physiquement... bref je me sent partir quoi. 

Mon propre père veut me faire payer un loyer. Mon propre père s'il vous plaît. 

J'essuie mes larmes. Il ne faut pas que je leur montre mes faiblesses. Il ne le faut surtout pas.

~~~~

Les jours sont passés et j'ai dû me trouver un travail à temps partiel, fin... sauf le samedi où je devrais travailler toute la journée de 7h à 20h avec deux pause au cours la journée.

Je termine les cours à quinze heure et commence directement à travailler jusqu'à 20h. Je n'ai pas de temps à perdre car à la maison ils m'ont bien montré qu'ils étaient sérieux à propos du loyer. Heureusement que j'ai vite trouver un travaille qui paye assez bien même si le café dans lequel je travaille depuis maintenant 3 jours, n'est qu'à quelques mètres de mon établissement. C'est vrai que ça me facilite les choses mais le nombre d'élèves qui se réunissent là bas après les cours me dérange fortement.

Je soupire en jouant continuellement avec mon crayon entre les doigts. Il y a tellement des choses qui se mélangent dans ma tête en ce moment que j'ai dû laisser le dessin de ma "famille" en pause pour passer à autre chose.