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Talullah.

Mes livres en mains, je longe nonchalamment le long couloir de cette école que je déteste, me dirigeant vers ma misérable classe.

J'entre et comme d'habitude je pars m'asseoir à ma place sans un mot. Je pose mes affaires et sort mon cahier de dessin et mon crayon dans le but de dessiner un truc que j'ai vue sur la route mais à peine j'ouvre mon cahier qu'une main se pose violemment dessus.

Marie: Bonjour salope. Dit-elle, son éternel sourire mesquin aux lèvres.

Brianna: Bien réveillé?

Rosanna: T'as pas fait des cauchemars la nuit?

Marie: Avec une tête comme ça c'est pas elle mais nous qui faisons des cauchemars. Dit-elle avant qu'elle se mettent toute à rire.

Je profite de son intention et ferme mon cahier que je garde fermement entre mes mains.

Rosanna: Qu'est-ce que c'est? C'est ton journal intime? Demande t-elle en essayant de le prendre. 

Je repousse sa main, leur faisant perdre leur sourire.

Marie: Que viens-tu de faire? 

Brianna: Pour qui te prends-tu?

Rosanna tente encore une fois de me prendre le cahier mais je la repousse encore et me lève cette fois avec l'intention de quitter la salle. 

Rosanna: Petasse donne moi ce cahier! Dit-elle en m'atrappant les cheveux fermement. Je grimace de douleur. 

Les deux autres se mettent à essayer de me prendre le cahier des mains mais ce cahier est trop important pour que je le lache. Tout mes cauchemars y sont dessiné, toutes mes peurs, mes blessures mes cicatrices les plus profondes y sont gravé. Jamais je ne les laisserais me prendre mon seule havre de paix. Jamais. 

Je me débats du mieux que je peux et réussi à m'extirper de leur emprise avant de courir le plus loin possible rentrant au passage sur une ou deux personnes. Je cours me cacher sur le toit derrière un mur.

Je respire frénétiquement et garde mon cahier contre ma poitrine en pleurant. Ils m'ont déjà tout pris et maintenant ils veulent me prendre le seul endroit où je peux graver mes démons? Mes peurs? Mes pensées les plus sombres? Les plus horribles monstres de mes cauchemars? Jamais je ne pourrais permettre ça.

Je ferme les yeux et essaie de calmer ma respiration. Les gens me prendrons pour une folle furieuse si ils voyaient tout les dessins obscurs qu'il y a à l'interieur. Ils ne comprendrons jamais.

...: Ah enfin te voilà. 

Je sursaute et me met à reculer sur mes fesses mais le mur derrière moi me bloque.

...: Non! Non! T'inquiète pas je ne vais pas te faire de mal. Dit la fille en essayant de reprendre son souffle.

C'est la même que l'autre jour au gymnase. Je me rappelle que je ne l'avait pas vu à mon reveil à l'infirmerie.

...: Ouuf! Tu cours sacrément vite. Dit-elle en s'asseyant à quelques centimètres de moi. 

Je la regarde perdu, me demandant quelles étaient ses intensions à mon égard.

Elle reprends son souffle et pose son regard sur moi.

...: Tu ... ça va? Tu n'as pas l'air très en forme. 

Je ne réponds rien et reste en train de la regarder.

...: Tu n'es pas très bavarde apparemment, mais ne t'inquiète pas ça ne me dérange pas. Dit-elle. Et au fait moi c'est Mila, Mila Weber. J'ecarquille les yeux. Mon nom de famille doit sûrement te sembler familier puisque tu es dans la même classe que mon frère et au cas où tu le saurais pas, c'est lui le connard qui t'as lancé la balle l'autre jour et je m'excuse à sa place. Il agis parfois comme un connard. Dit-elle en roulant des yeux. 

Je continue de la regarder puis elle souri.

Mila: Tu as des jolies yeux. Dit-elle en souriant.

Je baisse la tête, c'est la première fois que quelqu'un me complimente sur mes yeux et que quelqu'un me complimente tout court.

Mila: Désolé je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. S'excuse t-elle. 

Je ne sais pas comment lui dire qu'elle ne m'a pas mise mal à l'aise et que c'est juste que je n'avais pas l'habitude de recevoir des compliments.

Mila: Tu ne devrais pas te sentir mal à l'aise pour tes yeux, ils sont vraiment beau je crois en être tombé amoureuse. Dit-elle en souriant puis prends un air serieux. Quoi qu'il en soit je voulais vraiment te dire que si jamais tu as besoin d'aide ou de... d'une amie quoi, je serais dans les parages et en 1ere B. Dit-elle. Pour l'intant je pense que tu veux rester seule alors... À plus. Dit-elle en posant sa main et carressant mon dos avant de se lever et partir.

Je la regarde partir et soupire avant d'ouvrir mon cahier et regarder chacun de mes dessins. J'ai l'impression que même eux me regardent avec pitié. Je fais tant pitié que ça?

Je ferme mon cahier et me recroqueville sur moi même, attendant que les heures passent. Je n'ai en aucun cas l'intention de retourner en cours maintenant, j'ai très peur.

Après quelques temps je décide enfin de descendre. Lorsque j'arrive en classe, je trouve les élèves en train de déranger et le prof occupé dans un livre. Je traverse lentement la classe jusqu'à arriver à ma place. Le professeur n'a même pas l'air de m'avoir vu tellement il est concentré dans son livre. Je m'assois à ma place et toujours mon cahier en main, je me couche sur ma table. 

Je peux sentir un regard insistant sur moi mais je ne tient pas à savoir qui s'est. Je reste dans la même position jusqu'à ce que la cloche sonne annonçant la pause déjeuner. 

Je me lève de ma chaise et quitte directement la classe pour retourner au toit. Je sens que quelqu'un marche derrière moi mais je n'y fait pas trop attention. J'arrive au toit et m'assois à ma place habituelle. Je me met à dessiner tout ce qui me passe par la tête.

...: Tu vas pas manger?

Je sursaute et ferme mon cahier en vitesse. Qu'est-ce qu'il me veut encore?

Je me tourne et le regarde sans jamais avoir l'intention de lui répondre.

J'essaie de lui faire comprendre par mon regard que sa présence n'est en aucun cas désiré.

Il sourit en coin.

Ruben: T'as pas l'air de beaucoup m'apprécier. Dit-il comme si c'était pas évident 

Je continue de le regarder sans aucun mot.

Ruben: Arrête de me regarder comme ça, je ne suis pas un meurtrier. Dit-il.

Je me lève et m'apprête à m'en aller sauf qu'il me bloque le chemin. 

Ruben: Tu fuis? Je te fais peur?

Je baisse le regard. Qu'est-ce qu'il me veut? Je n'ai rien fais de mal. 

Je l'entends soupirer puis il se décale sur le côté pour me laisser passer. Je le regarde supris mais ne dis rien et quitte le lieux sans me retourner.

𝓣𝓐𝓛𝓤𝓛𝓛𝓐𝓗Où les histoires vivent. Découvrez maintenant