L'homme du Coin de la Rue

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Il était seul mais aimé de ses voisins.

Il n'eut jamais de problèmes avec la police

Mais pourtant, un beau matin de mai, ces derniers;

Ayant besoin d'un bouc émissaire, cédèrent à un des derniers vices

De leur métier: la brutalité.

Lui, rentrant dans son immeuble,

Eux se sentant fatigués, de n'avoir rien fait de la journée,

Entrèrent avec lui dans son appartement, et décidèrent de le frapper, de le pousser, de le tirer, comme un tiroir d'un meuble

Qui ne se fermait pas, meuble cassé, bancale

Eux, qui voulaient l'utiliser comme cheval,

Finirent bien incommodé lorsqu'ils se rendirent compte

Qu'il était mort, et elle, la Mort, n'est prompte

Qu'à redonner la vie, que pour un sacrifice,

Sacrifice double, puisque l'homme tué n'était qu'un enfant.

Jugés, mais utilisant nombres artifices,

Furent acquittés les meurtriers, et s'en allèrent contents.

La France, l'Europe, le Monde,

Ne firent plus qu'un et se levèrent,

Et mirent le feu, qui, dans ses mèches blondes

Caressèrent et embrasèrent les villes, qui tombèrent 

En cendre. Messieurs les policiers,

Vous qui tuer par plaisir,

Faites attention aux retombées,

De l'affaire, elles peuvent, avec vous, en finir 

Pensées de révolteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant