Chapitre 9

473 18 36
                                    

Salam Alaykoum, ça va ? Chapitre 9, j'espère qu'il vous plaira !

Précédemment

13h19 :

La porte s'ouvre et je vois...Morad.

Qu'est ce qu'il fait ici ? Je me souviens pas l'avoir appelé. Et puis l'appeler avec quoi ? Je n'ai pas de téléphone, je ne sais même pas où est le mien. Je vois qu'il tient dans ses mains une poche McDo.

Dès que son regard se pose sur moi, il me sourit, un sourire sain mais je me méfie toujours car on ne s'est pas rencontré dans de bonnes conditions.

Je lui rend son sourire, je suis toujours couchée sur ce lit qui sent un peu trop le médical à mon goût.

Il s'avance vers moi et s'assoit sur la chaise à côté du lit.

Lui : Salam Alaykoum p'tite, ça va ?

Moi : Walaykoum salam, ça va Al-Hamdoulillah et toi ?

Lui : Ça va. Tiens je t'ai apporté McDo, je leur ai dit de rien te donner .

Moi : C'est à cause de toi j'ai faim depuis tout à l'heure ? Mais merci quand même. Fallait pas.

Au fond, je me suis dit que ça en valait la peine d'attendre. Je préfère McDo que la nourriture de l'hôpital qui est juste infecte.

Lui : Bah je peux reprendre si tu veux.

Moi : Non mais je rigolais, bien sûr qu'il fallait, j'ai faim. Pourquoi y'a quatre burgers ?

Lui : Deux pour toi et deux pour moi. Je mange avec toi.

J'apprécie vraiment son geste mais je comprends pas pourquoi il fait ça, on est sensé se "détester".

Moi : Pourquoi tu fais ça ?

Lui : Faire quoi ?

Moi : Me ramener à manger de l'extérieur alors qu'ils me nourrissent ici.

Je le vois sourire très légèrement, j'avoue que ça lui donne un charme en vrai mais sans plus.

Lui : T'appelle ça de la nourriture ? C'est froid et fade. Je fais ça parce-que...à ta place, j'aurais aimé qu'on fasse la même chose pour moi quand mon père est décédé. Je sais qu'un McDo c'est rien mais bon.

Moi : *sourit* Merci wallah. Et désolé pour ton père je savais pas, Allah y rahmo. Merci quand même pour le McDo, j'avoue que c'est meilleur qu'ici.

On s'est mis à parler, de son père qui est mort d'une crise cardiaque alors que Morad n'avait que 15 ans. Il est devenu en quelque sorte l'homme de la maison, il protégeait sa petite soeur et sa mère, il s'est mis à vendre pour gagner de l'argent et s'est éloigné de la religion.

J'ai passé 1h30 avec lui. Je l'aime bien enfaite, il me paraît moins hostile que la première fois où on s'est parlé.

Quand il est parti, je me suis endormie, j'étais fatiguée.

...

Le lendemain :

Il ne s'est rien passé d'intéressant hier, à part que je me suis endormie.

J'allais sortir demain matin, j'étais contente. Enfin j'allais pouvoir sortir de là. J'appréhendais de voir ma mère et Hakim. Ils ne sont même pas venu me voir à l'hôpital et ça me met mal intérieurement, se dire que ta propre famille ne t'a pas rendu visite alors que tes potes si, ça fait de la peine un peu. Mais bon, je me dis qu'ils doivent avoir bonne une raison.

Je n'avais plus rien à faire, je me suis assise sur le lit et j'ai regardé la télé toute l'après midi. Je vous le dis pas souvent , mais je pris toutes mes prières sauf depuis mon arrivée à l'hôpital.

Chronique de Rym : Mon kidnapping, pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant