Chapitre 12

447 16 4
                                    

Selem alaykoum, ça va ? Chapitre 12, j'espère qu'il vous plaira !

Précédemment :

J'entend des pas arrivés, je tourne ma tête et tombe nez à nez avec Ibrah.

J'espère vraiment qu'il n'a rien entendu de tout ce que j'ai dit à ma tante, je souhaite garder ça pour moi. Un jour peut-être, je lui raconterait cette discussion qui a fait baissé ma mère et mes frères dans mon estime. 

Il s'approche du canapé, et s'assoit à mes côtés. Je n'osais pas croiser son regard par peur de craquer, encore une fois.  Je me sentais...tellement faible à ce moment là. 

Je voulais me livrer à lui, lui raconter cette discussion, pleurer dans ses bras. Je voulais qu'il me prenne dans ses bras comme Hakim ou même Younès l'auraient fait, avant. Mais maintenant, ce n'est plus comme avant, au fil du temps je me suis persuadée que finalement, ce n'était pas qu'une phase. 

Ibrah : Selem alaykoum Rym, ça va ?

Moi : Wa alaykoum selem, ça va al-hamdulillah et toi ?

Lui : Al-hamdulillah.

Nous étions entré dans un silence, un silence gênant. J'aurais aimé que un de nous deux parle, mais visiblement il n'y avais rien à dire.

Lui : T'es sûr ?

Sûr ? Sûr de quoi au juste ? Ce n'est pas en me balançant deux mots que je vais comprendre le sens de sa phrase.

Moi : Sûr de quoi ?

Lui : Est-ce-que tu es sûr que tout va bien ? Tu te sens bien ?

Est-ce que je me sens bien ?  Tu veux vraiment savoir, hein ? 

   Non, non je ne me sens absolument pas bien même si j'essaye de l'être. Ma famille se déchire de jours en jours et j'ai la forte impression que tout ça c'est de ma faute. Mon père est mort, je n'ai toujours pas fait son deuil car c'est encore frais pour moi, il est en Algérie, surement enterré à cette heure-ci et moi je suis là, en France alors que ma place est à ses cotés en Algérie. Mon frère Hakim, se monte contre moi, il a une haine inexplicable contre moi qui fait qu'il me bat et ceux depuis assez longtemps pour que mon corps souffre. Younès lui, est aussi remonté contre moi que Hakim sans même parler avec moi ou attendre des explications, ce que je n'ai pas d'ailleurs et enfin ma mère, elle ment à mon sujet et ne me vois plus de la même manière qu'avant si ce n'est une pute. Alors pour répondre à ta question, NON, je ne vais pas bien. 

Vous vous doutez bien que tout ça, je ne lui ai pas dit.

Moi : J'essaye d'aller mieux malgré le décès de papa.

Lui : Tu sais, même si je le montre pas, la mort de tonton me touche énormément. C'était comme un deuxième père pour moi, toujours là pour les autres quitte à faire passer les intérêts des autres avant ses propres intérêts. Ton père Rym...c'était et ça restera un homme formidable wallah. Je te le dis à toi parce que...t'es ma sœur, je te considère pas comme tel car tu l'est. Pour moi tu as toujours été ma sœur, je t'aime comme j'aime Imen même si elle, elle est chiante comparé à toi.  

 J'avais la bouche grande ouverte face aux mots qu' Ibrah venait de sortir de sa bouche. Jamais au grand jamais il n'a pas parlé de quelqu'un et encore moins de mon père de cette façon, et le fait qu'il le fasse aujourd'hui, devant moi ça me touche.

Il m'a toujours défendu et protégé même si Hakim et Younès le faisaient déjà. Il me considérait comme sa sœur, enfin non, je suis sa sœur. Ces simples mots ont sufi à me réchauffer le cœur.

Chronique de Rym : Mon kidnapping, pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant