Cette chasse sans fin. [Maxime x Sidjil]

[3e chapitre.]

Maxime venait de se réveiller, dans un lit qui n'était pas le sien. Sa tête le faisait atrocement souffrir, et il ne savait pas pourquoi. Quand il voulu se redresser, afin d'observer l'endroit dans lequel il se trouvait actuellement, sa douleur au crâne lui fit comprendre que ce n'était pas encore le moment pour lui de se lever. Il se rallongea donc, à contre cœur. 

Un sentiment de culpabilité grandissait en Maxime, alors que l'inquiétude occupait déjà une grande place dans son esprit. Il n'avait pas la moindre idée d'où il pouvait se trouver, et cela ne le rassurait pas le moins du monde. Mais cette culpabilité, qui commençait à lui créer une boule au ventre, l'empêchait de crier à pleins poumons, afin de recevoir ne serait-ce qu'un peu d'aide. 

Lasse, Maxime se mit à fixer intensément le plafond, pensant, ou plutôt espérant, que celui-ci lui permettrait de s'évader, un temps soi peu. Cependant ces dalles d'un blanc immaculé ne firent que l'enfoncer davantage, puisque un souvenir désagréable lui vint en tête. Ce souvenir n'était autre que la raison de sa venu dans cet endroit, ou devrait il dire, cet hôpital.

Si on ne pensait qu'au point positif, Maxime savait désormais où il se trouvait. Mais les points négatifs reprirent vite le dessus, quand le présentateur de zen se rappela de l'humiliation, suivi du coup, relativement violent, qu'il avait subi. Il déplaça sa main droite sur sa joue gauche, en repensant à ce passage de l'histoire. Il avait l'impression que quelqu'un venait à nouveau de le frapper de toute ses force.

Ces réflexions lugubres furent interrompus par un grincement de porte, Maxime en eu la chair de poule, ce son déplaisant mit en alerte tout les sens du streameur. Quelqu'un venait de rentrer à l'intérieur de la pièce, et si cette personne était mal intentionnée, Maxime n'avait aucun échappatoire. Le seul passage lui permettant de s'enfuir était la porte, mais celle-ci allait sûrement être bloquée par l'inconnu. Le petit homme se releva brusquement, il était désormais assis sur le lit, ne prêtant pas attention à sa douleur omniprésente que lui procurait sa tête, sa priorité actuelle était de trouver quelque chose qui l'aiderait à se défendre. Mais Maxime avait beau regarder dans toutes les directions, de droite à gauche, de haut en bas, dans les coins sombres comme éclairés, rien n'y faisait, la pièce était vide. Seul un lit, sur lequel il était assis, une table de chevet, et un rideau, qui l'aidait à ne pas être vu dès que l'on rentrait dans la salle, comblaient le vide de cet espace clos.

Résolu à ne pas se faire épargner une nouvelle fois, Maxime ferma les yeux. Fichu pour fichu, autant ne pas faire les choses à moitié. Quelle ne fut pas sa surprise quand une voix qu'il connaissait pourtant si bien se fit entendre.

- " Pourquoi tu fermes les yeux ? "

Il rouvrit les yeux, et aperçut la petite tête de Lucas dépasser du rideau, au vu de son large sourire, celui-ci avait l'air plutôt amusé par la situation. 

- " Jfaisais un test, c'est tout. "

Lucas fit apparaître entièrement son corps, afin de converser plus convenablement avec le convalescent. Il arqua un sourcil, trouvant la réponse de Maxime quelque peu, douteuse.

- " Prend moi pour un con, idiot va "

Les deux amis se mirent à rire à l'unisson, trouvant tout deux cette conversation complétement lunaire. Entre celui qui était tout sauf crédible avec son excuse trouvée à l'arrache, et l'autre qui n'inspirait pas beaucoup plus la confiance avec ses insultes ridicules, rien n'allait.

Cependant, Lucas interrompit assez rapidement ce moment de complicité. L'heure n'était pas aux plaisanteries, mais aux explications. Le numéro un s'approcha de Maxime, puis s'assit à ses côté. Ses yeux semblaient transmettre ses intensions, puisque lorsque Maxime les vu, son visage enjoué s'abandonna à un regard vide. Squeezie s'en amusa un peu, son ami avait souvent l'habitude de s'imager les pires scénarios possible.