Chapitre 13- Fantôme du passé [réécriture]

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TW : trafic d'être humains. Si vous êtes sensibles à ce sujet, surtout ne lisez pas !

PDV ALMA

Cette animosité m'épuise autant qu'elle m'amuse. Son mépris attire ma curiosité, et cet air de défi qui circule entre nous me divertit.

Mais pour le moment, la seule chose à laquelle je pensais, c'était à cet homme qu'ils avaient repêché sur l'autoroute.

Je tourne comme un lion en cage dans ma chambre, avec des milliers de questions et d'appréhensions qui circulent en boucle dans mon esprit.

J'allais une nouvelle fois être confronté à mon passé.

J'appréhendais de découvrir le visage de cet homme, et de devoir encore faire acte de la torture.

Elle n'était certes plus tabou pour moi. Mais, elle n'en restait pas moins désagréable.

Je décide de laisser mes pensées s'évacuer sous l'eau chaude. Mais, une décharge de douleur m'arrache un cri, quand le jet vient brutaliser mes plaies à travers le pansement.

J'enfile mon ensemble en cuir, avant d'attacher mes cheveux en queue de cheval.

Lorsque je croise mon reflet dans le miroir, je suis frappé par l'image que je renvoie.

J'étais celle qui me tyrannise.

La tueuse sans vergogne, froide et insensible.

Quand j'ouvre la porte de la salle de bain, je ne suis pas surprise de tomber sur Alec, qui m'attend le bras tendu en ma direction. Il se saisit de tout mon poids, pour m'aider à rejoindre les autres.

Tout le monde nous attend silencieusement dans le salon.

Mon regard dévie furtivement sur Enzo, qui a la tête plongée sur son téléphone. Comme s'il sentait un regard sur lui, ses yeux tombent dans les miens.

Sa mine sévère se décrispe légèrement. Mais, celui-ci détourne rapidement le regard, avant de se diriger dans le garage, suivi de près par tout le monde.

Alma ! Tu montes avec moi, exige sa voix rauque, sans un regard pour ma personne.

Non ! Elle reste avec moi, rétorque la voix grave d'Alec.

Tu veux peut-être passer sous le gun de son frère ? La condition pour qu'elle vienne, c'est que je ne la quitte pas une seule seconde. Alors, à toi de voir, me laisse sous-entendre Enzo avant de monter dans sa voiture.

Ne t'inquiète pas, mi sol ça va aller, le rassurais-je avant de monter à mon tour.

Il démarre en trombe dans un silence plus que pesant.

Je me sens rapidement oppressé par cette ambiance glaciale. Le peu d'espace imposait une certaine proximité entre nous, que j'essaie d'éviter depuis le premier jour.

Le silence me pèse lourdement. Je décide donc d'allumer la radio, sans lui demander son autorisation.

Je sens son regard se porter sur moi. Mais, le mien le fuit pour se concentrer sur la ville.

La tension de mes membres se relâche quand j'entends The Weekend, me ramenant à mon adolescence.

Mes souvenirs défilent, et je ne peux m'empêcher de sourire face au visage de ma mère qui dansait à mes côtés.

Son regard me scrute, et je ravale aussitôt mon sourire avant de ramener mes jambes contre ma poitrine.

Quand on sera avec l'autre. C'est moi qui pose les questions, claque soudainement sa voix dure.

Light in the darkness [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant