Chapitre 5 : Despair

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Chuya

Vous savez cette sensation quand votre tête est envahie d'informations et de signaux d'alertes ? Quand vous êtes tellement submergés par le plaisir que penser n'est même plus possible, que tenter de regagner des pensées cohérentes est un véritable combat, que votre corps en est tellement impacté que vous ne contrôlez plus ses mouvements, qu'il se met à bouger contre votre volonté et que vous devez lutter de toute vos forces pour ne pas laisser passer des cris en dehors de vos lèvres. Que tout ce que vous pouvez accomplir, c'est vous laisser faire, subir encore et encore les coups de bassin de votre coup d'un soir tout en faisant tout son possible pour ne pas laisser échapper trop de la part de vous que vous désirez cacher. Personnellement, si j'avais du faire un classement des sensations que je préférais en ce monde, celle-ci aurait sûrement occupé la première ou la deuxième place. Parceque malgré la perte presque totale de contrôle que l'on peut éprouver, pendant quelques minutes on est capable de tout oublier. Que ce soit votre boulot, vos collègues, votre frère et votre boss qui vous harcèle pour que vous arrêtiez de boire, ou même vos problèmes qui revenaient sans prévenir dans votre vie après quatre ans d'absence.

Je n'étais certainement pas accro au sexe, non, mais c'est avec plaisir que ce soir encore, le quatrième exactement après le retour impromptu de mon partenaire à la mafia, je me laissais plaquer contre le mur d'une ruelle avoisinant un bar du centre ville. Ironique vous me direz, de la part de quelqu'un qui disait ne pas aimer les coups d'un soir. Empoignant fermement le col de l'inconnu, je le tirais vers moi alors qu'il fondait sur mon cou pour le mordiller sans relâche, torturant ma peau claire. Je venais tout juste de rencontrer cet homme un peut plus âgé que moi, il devait avoir dans la fin vingtaine ou peut-être début trentaine mais bon sang qu'est-ce qu'il était sexy. Ses longs cheveux lisses noirs qui tombaient jusqu'au creux de ses reins en cascadant sur ses épaules contrastaient avec sa peau pâle et ses profonds yeux verts lui donnaient un air malicieux qui ne me rendait pas indifférent. Je ne lui avais pas demandé son nom, ça ne m'importait pas le moins du monde, je n'en avais même absolument rien à cirer, tout ce que je voulais c'était oublier, oublier la douleur.

Il glissa sa main sous mes fesses pour me soulever dans les airs et glissa son genoux entre mes cuisses pour venir appuyer fortement sur mon entre jambes qui commençait à doucement se réveiller. Merde il était doué. Ma respiration s'accrut violemment quant il passa sa main dans mon pantalon et qu'il commença à masser méticuleusement mon membre. Un sourire m'échappa. Enfin. Dans quelques minutes j'aurais tout oublié. La voix rauque et joueuse de l'inconnu résonna près de mon oreille :

"J'ai de la chance ce soir, si on m'avait dit que je rencontrerai un tel canon... Je ne l'aurait pas cru..."

Je rigolais :

"Ah oui ? Je pourrais dire la même chose pourtant...

- Tu me flatte..."

Il lécha longuement mon cou, m'arrachant un puissant frisson de plaisir et un gémissement à peine audible franchit la barrière de mes lèvres au moment où il appuya plus que de mesure sur mon entre jambes en glissant sa main sous ma chemise. Merde j'allais perdre pied. Encore un peut et... Soudain, la sonnerie de mon téléphone retentit dans la ruelle, me sortant de ma désillusion. L'inconnu grogna contre mon cou au moment où j'attrapais mon appareil pour regarder qui pouvait bien m'appeler. Merde, c'était Mori. J'avais quitté le travail plus tôt mais avais visiblement omis de le prévenir. J'étais sensé être encore à la mafia à cette heure, comment étais-je sensé donner une explication cohérente hein ?

"Tu répondra plus tard... Laisse ce téléphone et concentre toi.

- C'est mon boss, je dois répondre."

Some Things Can't be Changed {Soukoku}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant