Chapitre 53 : 𝑈𝑛 𝑎𝑑𝑖𝑒𝑢.

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Papa.., je suis tellement désolé...

A peine nous nous sommes retrouvés que tu es déjà en danger par ma faute.

Je ferais tout mon possible pour te sortir de tout ça. Je réparerai mes erreurs...

Je suis assise en pensant à beaucoup de chose, mais là première qui me vient c'est toi..., comment pourrais je faire pour t'aider, te sauver...?

De mes doigts, je caresse les bouts de papier posés sur ce bureau.

J'y ai pris presque toute le nuit pour les écrire.

Je finis par me lever car on vient toquer à ma porte, sûrement pour la robe.

- Bonjour mademoiselle, je vous apporte votre robe pour l'enterrement.

- Merci, c'est gentil.

Il me salue poliment puis s'en va.

Tout simplement.

J'ai l'impression d'être une princesse, ça pourrait être un rêve, presque du moins.

Je regarde cette robe qui me fait face, elle est si belle pour un jour si triste...

Une robe noire qui m'arrive au genoux, de longue manche évasé près des poignées.

Elle est légèrement moulante sans trop montrer mes formes.

En me regardant dans le miroir j'ai l'impression de voir une coquille vide.

Je sens alors une présence derrière moi.

Je souris en coin car je sais déjà à qui correspond cette ombre.

Je relève les yeux dans le miroir et le vois pencher sur le rebord de la porte à me regarder.

- Même pour un enterrement tu restes putain de bandante.

Je ricane tout en le dévisageant.

- Tu peux m'aider à refermer ma robe s'il te plaît.

- Bien sur, comment refuser alors que c'est si bien dit. Tu vois que ta bouche peut faire sortir des belles choses.

Je lève les yeux au ciel, car je sais qu'il n'aime pas particulièrement.

Il fronce légèrement les sourcils puis vient tout doucement effleurer mes reins de sa paume bien trop froide.

Je ressens comme un coup d'électricité dans l'entièreté de mon corps, mon corps qui est malheureusement bien trop faible face à celui-ci.

Il fait glisser lentement la fermeture éclair tout en m'observant dans le miroir.

Quand il finit enfin, il laissa ses mains glisser sur mes épaules, mes bras, puis se posant sur mes hanches.

Je me retourne pour être face de lui tout en devant lever les yeux pour le regarder.

J'avale difficilement ma salive à la vu de cette proximité qui ne fait que de retourner mon sang.

- J'espère que Malia surmontera ça.

A vrai dire j'essaie de penser à autre chose que de descendre mes yeux vers ses lèvres, ce que lui n'hésite pas à faire.

Il lèche légèrement sa lèvre externe.

- Elle réussira, si tu as réussi, elle y arrivera aussi. Et elle n'est pas seule.

- Comparer à moi?

- Tu étais seule certes, mais tu ne l'es plus.

Je souris légèrement.

 PrincesaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant