Découvertes

37 2 2
                                    

                                        Alexandra

Je glisse mon téléphone dans ma poche. De mon côté je ne vais pas réussir à dormir, le baiser échangé avec Amaya m'a clairement retourné la tête. Je n'ai pas arrêté d'y penser de toute la journée, mais pourquoi ? Je ne comprends pas. Je me suis pourtant bien mise des barrières concernant les gens qui rentraient dans mon cercle privé... toujours me méfier et ne rien ressentir. Alors pourquoi est ce que j'ai ressentis ces choses, ces frissons dans mon bas ventre quand elle m'a embrassé ?
Toute l'après midi, j'ai fais des recherches concernant ce tatouage, ce L, et je n'ai rien trouvé de très interessant mis à part qu'un sorte de gang de bas étages serait à l'origine de ce symbole. Alors je suis retournée dans ce bar, Le crocodile, et j'ai attendu que l'un d'entre eux se pointe avec cette veste miteuse.

Camouflée d'une veste en cuire craquelée, d'une casquette noir basique et de lunette de soleil, mes cheveux me tombant sur les épaules, je suis blottie dans un coin du bar.
J'observe.

Après 2h d'attentes, l'un d'eux ce pointe et je reconnais immédiatement le connard qui a osé me toucher. Ouhhh... il a une salle gueule. Je ne l'ai pas loupé, je suis plutôt fière de moi en y repensant. Il n'est pas venu prendre une bière mais rejoindre quelqu'un, un homme dont je n'arrive pas à distinguer le faciès. Au bout de quelques minutes, Connard repart de l'établissement. Je range mes affaires et le suit jusqu'à ça voiture.
La discrétion est devenu mon plus grand atout, j'ai développé pas mal de capacités en m'entraînant avec Arthur. Merci mec.
Je grimpe sur ma monture, allume le moteur et je traque le bonhomme pour arriver je ne sais où à vrai dire... peut être que cela m'apportera des réponses. Qui sais ?

Après bien 15 minutes de filature, nous voilà sorti de la ville, je suis à presque 500 mètres de la voiture, il prends un chemin de terre battue, en moto ça ne vas pas être possible. Je décide de garder la moto sous un arbre à l'abris des regards et de continuer à pieds.
Au bout de 5 bonnes minutes, j'aperçois une demeure de Bourges. Vous savez la baraque de malade qui doit être rempli de fils à papa fumant herbes et chicha tout en s'envoyant quelques prostituées.
Bien évidemment l'endroit est barricadé de remparts plus grande que la muraille de Chine...
Je dois prendre de la hauteur et quoi de mieux que de continuer à marcher en haut de cette colline à presque 2h du matin. T'as vraiment des idées à la con ma grande!

Arrivée au dessus de cette belle planque, je m'allonge entre buissons et fougères, empoigne mon sac à dos et y sort une paire de jumelles. Je devrais remercier Arthur pour l'emprunt non autorisé de son matériel d'espionnage, je vais me faire rappeler à l'ordre à mon avis.
J'observe les alentours, et je remarque que ce ne soit pas être un pauvre gang... il y'a énormément de matos à l'intérieur de cette baraque. Des hommes tous vêtus de cette affreuse veste, comptant billets, préparant des sachets contenant de la poudre blanche, des cachets bleus et plein d'autre chose encore. Ils possèdent également une salle remplie d'armement... ça donne froid dans le dos. Ils sont armés jusqu'au dents et bizarrement, ils sont tous là à rire entres eux, plaisanter.
Mes yeux balaient de part et d'autre la baraque quand je tombe sur... mon dieu j'ai envie de vomir
Un de ces hommes et en plein ébat sexuelle avec 2.. non. 3 filles de même pas 18 ans... elles sont toutes jeunes. Je détourne le regard, je ne peux pas voir ça, cette endroit me donne la chair de poule.
Je n'imagine même pas les choses qui se passent là dedans.
Je continuer de balayer l'endroit du regards quand il se pause sur un mec dehors... d'une trentaine d'année seulement, vêtu lui d'une chemise blanche, ça chevelure blonde et courte est bien coiffé. Impossible dans cette angle de voir son visage. Je me décale légèrement sur ma gauche.
Je reconnaît immédiatement ce visage.
Qu'est ce que ce con fait ici ??
Je savais qu'il était con mais à ce point ? Je me demande si Amaya est au courant de ce que fabrique son meilleur ami, une fois le crépuscule tombé.
Je regarde mon téléphone et je vois qu'il est 3h du matin. Mes yeux commencent à me piquer, je me frottes les paupières puis retourne à mes observations.
Aaron fume ça cigarette, derrière lui un homme d'une cinquantaine d'année vient de débarquer et lui tapote l'épaule, signe de reconnaissance.
Je ne vois pas cet individu mais je le vois remettre au blond, une pochette blanche ainsi qu'un bout de papier.

Sauve moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant