Le Revers de la médaille

---Chapitre 5 : Quand la peur s'installe---

« Chaque famille a ses secrets, il est préférable de bien réfléchir avant de les déterrer » ; Desperate Housewives.

-Nous y sommes Madame Lô !

-Ah oui ? c'est ici ?

-Oui le GPS indique que nous arrivés à destination.

Mère Soukey baisse sa vitre et voit une villa peinte en rose, en rez de chaussée. Elle hésite puis descend, plus que décidée à découvrir qui est cet homme qui la menace.

Elle pousse la porte et tombe sur un chat noir qu'elle menace avec son écharpe puis se précipite vers l'intérieur :

-Bonsoir il y a quelqu'un ?

Une dame sort et vient voir qui est la personne qui parle :

-Bonsoir, je peux vous aider ?

-C'est bien chez Samba Diallo ?

-Oui, qui êtes-vous ?

-Est-ce que je peux le voir ?

-Ce sera très difficile !

-Comment ça ?

-Il est décédé... Qui êtes-vous exactement ?

-Une vieille connaissance. Désolée, je ne savais pas. J'ai d'abord appelé sur son téléphone et ça sonnait dans le vide.

-Hein ? Ce n'est pas possible. L'opérateur téléphonique a dû attribuer son numéro à quelqu'un d'autre alors.

-Je vois, merci. Je suis désolée de vous avoir importunée.

-Ce n'est pas grave. Bonne soirée.

-Merci pareillement !

Mère Soukey sort, toute troublée. A quoi rime cette histoire ? Si Samba Diallo n'est plus, qui utilise son numéro. Elle qui pensait qu'elle sortirait de cette maison, avec toutes les informations dont nécessaires. Afin de vérifier les dires de la bonne dame, elle se rend à la boutique non loin du domicile des Diallo :

-Bonsoir Chef. Je cherche Samba Diallo.

Le boutiquier la regarde bizarrement puis dit :

-Maman, ce sera difficile de le voir dé vu qu'il repose six pieds sous terre. Mais la maison familiale se trouve juste au bout de la rue. C'est sa fille ainée qui y réside.

Mère Soukey fait comme si elle n'était pas au courant et remercie chaleureusement le boutiquier :

-Retour à la case de départ !

Elle chipote puis fait un signe à son chauffeur afin qu'il la rejoigne devant la boutique. Ce dernier allume la voiture et la récupère. Mère Soukeyna essaie de penser à autre chose mais n'y parvient pas :

-Dois-je en parler à Ibou, s'interroge-t-elle ?

*En parlant de son mari, ce dernier est au salon avec un de ses amis, en train de discuter tranquillement. Ils parlent de tout et de rien pendant que Mounasse l'une des bonnes, leur sert à boire. Une fois que cette dernière a fini, il la remercie et elle retourne à ses fourneaux. Père Ibou s'assure qu'elle est bien partie avant de poursuivre :

-Alors, notre petit voyage tient toujours ?

-En principe oui...

-Comment ça en principe oui ? ne me fait surtout pas faux bond Serigne !

-Akh tu connais Safietou. Je ne sais pas encore quoi lui dire pour éviter qu'elle ne fasse encore une crise de jalousie. Elle serait capable de me dire qu'elle vient avec nous.