Si tu veux de moi☆ᶜᵃˡᵉⁿᵈʳⁱᵉʳ ᵈᵉ ˡ'ᵃᵛᵉⁿᵗ ᵀᵃᵉᵏᵒᵒᵏ☆

✩18✩

Suite à la soirée, Taehyung avait pris la décision de remettre de l'ordre dans sa vie. Depuis l'histoire avec Jungkook, il se trainait et n'avait plus aucune motivation pour quoi que ce soit. Il n'allait pas effacer sa peine, mais devait absolument se reprendre en main. 

Il passa à sa librairie préférée en sortant du travail, il y resta un long moment et acheta deux livres choisis avec soin. Chez lui, il commanda un menu dans un fast food qu'il aimait bien.  Il avait besoin de se faire plaisir avec des petites choses, et de prendre soin de lui.

En ouvrant sa boite de réception pour vérifier le message de confirmation de sa commande, il tomba sur les échanges entre Jungkook et lui et son cœur se serra douloureusement. En les faisant défiler, il constata qu'il y en avait énormément. Il n'avait rien imaginé, Jungkook et lui s'entendaient réellement bien. Ce n'était pas lui le problème, personne n'aurait pu deviner ce qui s'était passé ensuite.

Taehyung sentait qu'il n'allait pas pouvoir aller de l'avant sans reprendre le contrôle, alors il effaça l'intégralité des messages et se résolu à faire quelque chose de symbolique, il bloqua le numéro de Jungkook. De toute façon, ils ne se contacteraient plus.

Alors qu'il était confortablement installé sur son fauteuil avec Alberto et venait d'ouvrir un de ses nouveaux livres, Taehyung fut arraché de sa quiétude par la sonnerie de son téléphone. Il ne reconnaissait pas le numéro et ne décrocha pas, il n'avait aucune envie de parler à un inconnu. Mais l'interlocuteur mystère rappela trois fois, sans laisser de message, et ne le laisserait visiblement pas en paix. Taehyung décrocha sans conviction.

— Allo ?

— Taehyung ?!

— ... Jungkook ? C'est toi ?

— Oui, c'est moi ! Donc ton téléphone fonctionne bien, c'est bien ce que je pensais !

— Comment ça ?

— Je n'arrive pas à te joindre, j'ai du prendre le téléphone d'un ami ! Tu m'as bloqué ?! Tu as bloqué mon numéro ?! Pourquoi tu as fait ça ?! Hurla t'il.

— Calme toi, je n'ai aucune de raison de le garder, on est plus en contact, je ne sais même pas pourquoi tu m'appelles ce soir.

— Tu n'as pas le droit de m'effacer comme ça !

Taehyung s'étrangla à moitié.

— Je pense que tu as trop bu et que tu racontes n'importe quoi ! Souviens toi, tu m'as rayé de ta vie, Jungkook !

— Tu comprends rien, tu comprends vraiment rien... 

Taehyung ne parlait plus, et dans le silence, il lui sembla que Jungkook pleurait.

— écoute, si ça ne va pas, si tu as besoin d aide, je peux prévenir quelqu'un ou je peux demander à Yoongi de venir ? Tu commences à m'inquiéter.

— Je suis déjà chez Yoongi, pas la peine de l'appeler ni de jouer les papas poules avec moi, ok ?!

— Tu es infect, Jungkook, mais je ne t'en tiens pas rigueur,  je mets ça sur le compte de l'alcool.

— L'alcool, dit Jungkook en riant avant de se remettre à crier, pourquoi tu t'inquiètes, hein ?! Qu'est ce que ça peut bien te faire ?!

— Ne sois pas comme ça, s'il te plait...  Qu'est ce qu'il se passe ?

— Il ne se passe rien ! Je te déteste, Taehyung, je regrette de t'avoir rencontré ! Ne me parle plus jamais ! 

Et il raccrocha. Taehyung appela aussitôt Yoongi.

— Je viens d'avoir Jungkook au téléphone, j'ai l'impression que quelque chose ne va pas.

— Ne t'inquiète pas, Tae, on est au studio, il a trop bu, mais je vais m'en occuper. Il t'a appelé ?

— Oui...  Je ne sais pas trop pourquoi, il était en colère...

— Ah bah, en ce moment dès qu'il boit un peu, il vrille complétement !

— Ne le laisse pas conduire dans cet état, Yoongi, promets le moi.

— évidemment, Tae. Au pire, je le ramène chez moi, vraiment ne t'en fais pas, je m'en occupe, ok ? 

— Est-ce qu'il va bien ? Pourquoi se met il dans cet état ?

— Je n'en sais rien, Tae, c'est vrai qu'il boit souvent en ce moment... Je vais lui en toucher deux mots, quand il aura décuvé.

— Ok... Merci.

— De rien, à bientôt.

Taehyung se sentait triste et contrarié. Lui aussi regrettait d'avoir rencontré Jungkook. Maintenant, il se faisait hurler dessus au téléphone alors qu'il n'avait rien fait. Il n'avait jamais rien fait à personne. Il n'avait même plus envie de manger son burger, l'appétit était de nouveau parti. 

— Heureusement que tu es là, Alberto, tu es bien le seul que je supporte en ce moment.

Le chat le fixa d'un œil endormi, avant de reprendre sa sieste, roulé dans un rond parfait sur ses genoux.

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