Chapitre 3 : Le trophée

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        Bleu

  Je fouille dans mon armoire comme une acharnée jetant mes vêtements par dessus mon épaule comme de vulgaires torchons, quand je ne trouve pas ce que je veux ça à le don de me rendre très aigris - déjà que je suis pas spécialement joviale - alors je finis pas tout balancer et quand je suis excédé de ne pas trouver LA robe que je veux PRÉCISÉMENT porter ce soir, je me retourne et fait face au dégât de mon sale caractère. 

  -   Si tu ne montres pas le bout de ton nez dans 5 minutes, crois moi que je vais te bannir de ma   garde robe, te mettre au grenier et te donner à manger aux souris qui y trainent, grognais-je dans ma barbe. 

  Ça y est, je perds définitivement la tête à insulter une robe, un misérable bout de tissu. Je parcours mes vêtements étendu par terre, je ne lâche pas l'affaire, je vais la trouver cette robe. Je m'agenouille pour me faciliter la tâche, quand j'entend les pas de lourd de mon père dans l'escalier signifiant qu'il va probablement venir me réprimander le fait que je l'ignore depuis l'épisode du bureau. Ses pas se font de plus en plus lourds, le bruit des talons de ces mocassins résonne dans le couloir, il rentre sans toquer et me cherche du regard dans l'embrasure de la porte.

     - Bleu, ça fait au moins 15 minutes que je t'appelle, j'espère que t'es prête, ils vont pas tarder à arriver et tu sais que je déteste être en retard à mon propre dîner, dit mon père d'un ton calme mais autoritaire. 

     - Je suis presque prête papa ! Menteuse. Donne moi encore 15 minutes, tu sais très bien que les Brown vont avoir 10 minutes de retard à cause de Cameron.

  Cameron était le genre de personne à vouloir connaître par cœur les individus qui lui sont proches, afin ne pas se faire surprendre le jour où l'un d'entre eux le trahirait. Il ne cesse de me répéter : " Tu sais Bleu, les blessures qui te seront causées tout le long de ton existence seront principalement faites par une personne qui t'est chère, alors reste sur la défensive, ne donne aucune occasion de montrer tes faiblesses et n'aime jamais à 100%." 

  Mais un jour, j'ai découvert qu'il faisait exprès de rentrer 15 minutes en retard chaque vendredi soir de son entrainement de foot, car il savait que je n'était jamais prête à temps et que mes parents me feront la leçon, et c'est la ou je me suis dit : Il semblerait que Cameron Brown est fait une exception. Mon père me sort de mes pensées en protestant :

        - Ce n'est pas une excuse Bleu, t'a bientôt 21 ans tu dois commencé à comprendre qu'on ne fait pas attendre ces propres invités mais.. 

        -  Qu'on se fait attendre lorsque l'on est invité, finissais-je.   

  Je rejoins mon père dans l'encadrement de ma porte et vois le regard de celui-ci surpris par le fait que je connaisse cette phrase. Tu crois quoi Papa, à force de répéter les mêmes choses chaque semaine depuis 21 ans, ça rentre. Je lui souris et lui ferme la porte au nez gentiment, il n'objecte pas. Bon assez perdu de temps, tant pis pour la robe, j'attrape un haut et un bas qui me vient sous la main et me dirige vers ma salle de bain. 

  L'eau chaude ruisselant sur mon corps me fait un bien fou, elle détend tous mes muscles crispé par l'anxiété quotidienne. Je me savonne le corps, faisant attention lorsque je passe sur les zones interdites, je grimace, nettoie délicatement et finis par me rincer. Je sors de la douche toute propre, défait l'emprise que ma pince fétiche à sur mes long cheveux blond polaire que j'ai lavé la veille - une couleur pareil ça s'entretient comme un sac de luxe - et commence à me préparer pour ma soirée préférée de la semaine.

BleulivideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant