Chapitre 17 - Jeu des émotions

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PDV ENZO

Alma est là devant moi essouffler, le visage en sang, la cuisse dégoulinante et le regard épris de colère et d'effroi. Ses cheveux sont ébouriffés et son oeil droit vire au violet.

Je vais tuer celui qui a osé abîmer son visage !

Je me précipite vers elle sans aucun contrôle de mes émotions.

- Putain Alma ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui t'a fait ça ? Putain qui a osé te toucher, m'écrié-je les nerfs qui menacent de péter.

Je ne sais pas contrôler ma colère, et à l'heure actuelle je suis dépourvu de l'emprise de mes émotions.

- Je vais faire appeler, commencé-je mais elle se jette dans mes bras complètement effondrés et affaiblis.

Je m'en veux de ne pas avoir une nouvelle fois respecté la promesse faîtes à Diego. Je m'en voulais de ne pas l'avoir protégé et de voir son sang recouvrir sa peau.

Je la serre contre moi et hume son parfum au monoï qui me perturbe temps. Cela fait d'elle son authenticité. Elle a son odeur bien à elle et n'a pas besoin d'avoir quarante couches de parfum.

Son corps lâche soudainement. J'attrape ses jambes et la porte jusqu'au sofa. Sans dire un mot, je me saisis de ma bouteille de whisky, une serviette propre et une trousse de secours.

Elle épie mes moindres faits et gestes sans émettre un seul mot. Je sais qu'elle n'a pas peur de moi pour une raison qui m'échappe. Mais ses yeux trahissaient sa méfiance.

Je retire la ceinture de mon pantalon et mon corps se serre face à ses réflexes. Elle recule jusqu'au bout du sofa, protégeant son visage.

Putain mais qu'est-ce qu'ils lui ont fait ?

- Je ne te ferai rien mon ange...Jamais je ne te ferai du mal. Je te l'ai promis, tu te rappelles, la questionné-je avec une douceur qui me perturbe.

Elle hoche la tête avant de ramener fébrilement son corps à nouveau vers moi. Je fais un garrot à l'aide de ma ceinture afin de stopper l'hémorragie. Mais ses lèvres qui deviennent bleues et sa peau pâle me prouvent qu'elle est bien trop faible.

- Prends une gorgée et mord ça, lui dis-je en lui donnant la bouteille et un oreiller.

J'inspecte la blessure. Elle n'est pas profonde mais il faut absolument retirer la balle pour éviter l'infection. Je verse l'alcool mais celle-ci ne sourcille pas. Ce qui ne m'étonne pas.

Je dois admettre que j'admire sa force et c'est ce qui fait qu'elle m'intrigue tant.

J'attrape la balle à l'aide d'une pince. J'ai dû recoudre pas mal de plaies, et j'ai toujours ce qu'il faut sur moi. Je la recoue avec douceur sans la regarder par peur de me perdre dans ses yeux.

- Toi aussi, tu as dû te débrouiller par toi-même, déduit-elle face à mes mouvements.

Sa prise de parole soudaine me fait sourciller. Je relève mon regard glacial dans le sien n'ayant pas envie d'évoquer cette partie de ma vie.

- On ne m'a pas laissé le choix en effet. Qui t'a fait ça ? lui demandé-je gravement.

Son regard s'assombrit si bien que j'y vois toute son hostilité à son égard.

Francesco...

- On va dire que c'est un cadeau de mon possesseur, crache-t-elle avec amertume.

- Qui ? insisté-je.

- Alberto son sbire qu'il envoie pour faire son sale bouleau. C'est à lui que je dois mes coups de fouet, m'avoue-t-elle la voix tremblante en laissant se perdre son regard sur les baies vitrées.

Light in the darkness [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant