Gravity Love | EN PAUSE

Chapitre 9 - Une matinée agitée

Le soleil manquait à l'appel ce matin. Un temps nuageux s'était imposé en ce début de journée, mais aucune menace de pluie à déclarer.

Shizune profitait de ces premières heures matinales, dehors sur le chemin de l'Agence. Elle n'était bien sûr pas seule, Dazai marchait à ses côté. N'importe qui se serait demandé à quel moment il sortait de bonne heure comme ça, que s'était-il passé pour qu'il parvienne à sortir de l'appartement si tôt ? Pour cela, il fallait remonter à la nuit qui avait précédé cette matinée.

2h30...

Shizune venait de se réveiller, et non ce n'était pas dû à un cauchemar, mais plutôt au fracas soudain qu'elle avait entendu dans le salon. Elle devinait bien de quoi il pouvait s'agir et le fait seulement d'avoir été extirpé de son sommeil à cause de ça l'agaçait. Malgré la frustration, elle se leva, surtout après avoir perçu une plainte au loin, voix qu'elle finissait par avoir l'habitude d'entendre. Shizune quitta un instant sa chambre pour arriver à la pièce principale qui donnait également accès à la cuisine. C'est là qu'elle put voir Dazai pas très loin de la porte d'entrée, effondré par terre.

_« J'en étais sûr. » pensa Shizune.

Voyant l'état de son collègue, elle devinait bien qu'il avait traîné dans quelques bars pour s'enivrer. Une chose qui était tout de même moins fréquente que les tentatives de suicide et surtout sans risque, puisque Dazai ne s'avérait en aucun cas violent, juste incapable de tenir sur ses pieds et un peu dans la lune.

Shizune s'avança alors pour le relever. Dazai, à moitié conscient tenta tout de même de marcher à ses côtés, il fut déposé sur le canapé. Une action courte qui avait presque enlevé à la jeune l'envie de dormir à nouveau. Elle jeta un dernier coup d'œil au suicidaire endormi et partit dans le côté cuisine pour prendre un verre d'eau glacé. À ce stade le sommeil n'était plus vraiment présent, mais Shizune allait tout de même tenter au moins de se reposer, elle devait être en état de se lever le lendemain. Malgré sa réputation de dormeuse due à sa capacité féline, elle pouvait avoir du mal à se rendormir une fois réveillée. Surtout la nuit –les chats ont cette tendance à vivre le soir et dormir le jour - c'était sûrement à cause de ça.

En se levant le matin, Dazai avait découvert le salon et n'avait pas tout compris sur le coup, ce n'est que quand Shizune lui avait raconté son entrée tardive qu'il avait saisi. Appréciant sa collègue et s'en voulant de l'avoir dérangé il avait cherché un moyen efficace de se faire pardonner. L'idée de le forcer à venir avec elle de bonne heure à l'Agence s'était manifestée de la part de Shizune, il avait donc accepté.

Après une nuit sectionnée, l'enquêtrice gardait malgré tout son énergie. Elle avait dormi largement même avec l'intervention de Dazai dans sa soirée. C'est avec le sourire qu'elle retrouvait les bureaux de l'Agence, en compagnie du suicidaire, Kunikida était bien sûr heureux de voir Dazai à l'heure – c'était en grande partie grâce à Shizune -.

_« Magnifique, vous êtes là tous les deux, à l'heure en plus ! On pourra enfin commencer à la minute près. » se réjouit le grand blond à lunette, les invitant à rentrer dans la salle de travail.

_« C'est un peu exceptionnel... ça ne risque pas d'arriver tous les jours. » sourit Dazai.

_« QUOI ? »

Shizune se résolut à expliquer :

_« En fait, c'était sa condition vu qu'il m'avait dérangé en pleine nuit, il a cherché à se faire pardonner. »

_« Alors tu m'explique pourquoi quand c'est moi qu'il dérange, il ne fait pas ça ! » s'énerva l'autre.

_« Shizune sait juste parler aux hommes comme moi, voilà tout mon cher Kunikida. » répondit le suicidaire plus souriant que jamais.