Chapitre 2 - La Fuite

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"Ne t'arrête pas. Ne te retourne pas. Bat-toi. Survie."

Ces mots résonnaient dans son esprit depuis au moins des heures, si ce n'était plus. Lorsqu'ils étaient partis, la nuit était sombre sans le moindre reflet de lune. Désormais, malgré le feuillage dense des arbres, la jeune femme était capable de voir de fines lueurs orangées décendant du ciel. Le jour allait bientôt se levé et elle n'avait pas cesser de marcher à grande vitesse dans une direction inconnue. Son corps était recouvert de plaies plus profondes les unes que les autres, mais les plus douloureuses d'entres elles étaient sur ses pieds, mise à nue depuis le début de sa course. Les branches de la forêt ne furent guère tendre avec la rescapée, lui griffant le corps jusqu'à déchiré ses vêtements, un simple drap blanc tâché de plusieurs nuances de rouge. 

Alors qu'elle tentait tant bien que mal de continuer d'avançer, la solitude commença doucement à la ronger de l'intérieur. La petite blonde était seule à présent, sans la moindre personne pour la motivée à poursuivre. Pensant s'arrêter pour de bon, la survivante vînt à faire façe à la fin de la foret, ou du moins elle l'espérait. Devant elle, les arbres se scindaient en une parfaite ligne droite qui s'étendait à perte de vue, tant à droite qu'à gauche. S'attendant à trouver de l'eau en baissant les yeux vers ce qui s'apparentait à une rivière de plusieurs dizaines de mètres de large, quel fut sa surprise lorsqu'au lieux de trouver de l'eau, elle y trouva une substance poudreuse beige. Venant alors descendre vers le fond de ce ravin, elle se laissa tomber à genoux.

- Un.. fleuve de sable ? Je.. n'allais pas dans la bonne direction ?

Pour la première fois depuis des heures, une unique larme se fit ressentir sur sa joue. Du peu qu'elle connaisait du monde extérieur, la jeune femme avait une idée bien claire du continent sur lequel elle était, Ladanyr. En son centre se trouvait la capitale, Nivurel, entourée de ce que les gens appeleait le "coeur de sable" soit un cercle énorme, fait intégralement du même sable dans lequel la vingtenaire était agenouillée. À partir de la capitale, trois lignes perpendiculaires se rejoignaient, créant un total de 6 territoire dinstinct en dehors du centre. Si la jeune femme ne connaisaient  celui ou elle se trouvait, elle compris bien vite qu'arriver de façe à un des nombreux fleuve de sable servant de frontière naturelle, ne pouvait signifier qu'une chose ; elle avait marcher parrallèlement à la capitale depuis tout ce temps. 

Dévastée, la demoiselle aux cheveux blonds se releva, hurlant à tut-tête.

- JE REFUSE ! 

Sa voix se brisa dans les échos, sa gorge était trop asséchée pour se faire entendre. Se relevant du sol sableux, elle fit craquer horriblement son dos, alors que ses deux aîles d'un blanc pur vînrent à sortir de son dos. Relativement petites, ses aîles étaient clairement dans une position anormales, comme un membre brisé qui n'avait pas été soigné et qui avait cicatrisé et guérit dans une mauvaise position. L'ange donna un premier coup de vent, rapidement suivit d'un autre, puis d'un autre. Elle ne réussit pas à se soulever du sol, mais plutôt à faire de tout petit sauts vers l'avant, la faisant avançer de quelques mètres, un rythme plus rapide et moins essouflant que de marcher, ses jambes ne supportant plus son poids. 

Une nouvelle heure durant, la jeune femme sautilla sur le sable chaud, alors que le soleil commençait sérieusement à lui tapper sur la tête. Il fut difficile de deviner combien de distance elle avait réellement parcourue, l'ange ne semblant plus concentrée sur quoi que ce soit.

Puis finalement, son corps manqua complètement de force. Sans la moindre résistance, elle tomba entièrement contre le sol, visage en premier. Lâchant un cris de douleur lorsqu'elle rangea ses aîles blanches dans son dos, elle fixa le sang qui venait de gicler au sol, pensant mourir sans avoir réussit à survivre, comme on lui avait ordonner.

 Les minutes suivantes semblèrent être des jours, si ce n'est des semaines. La soif lui faisait tourner la tête et toute envie de vivre avait quitter son corps pour de bon, celle-ci étant allongée de côté après avoir finalement réussit à se retourner à moitié. Fixant la cascade de sable faisant des kilomètres devant elle, le petit bout de femme qu'elle était ferma les yeux. 

Malgré ce qu'elle aurait espéré, elle ne s'endormit pas pour de bon. Le sable brûlant venant s'incruster dans ses plaies, similaire à une morsure d'insecte, la faisait tenir un minimum éveillée. 

Subitement, un bruit soud se fit entendre derrière elle. N'ayant pas la volonté ni la capacité de bouger, elle se contenta d'espéré qu'il s'agissait d'une hallucination. Heureusement pour elle, des bruits de pas se rapprochant se firent entendre, jusqu'à ce qu'une main se pose sur son épaule, la retournant avec fermeté sur le dos. 

À contre-jour et avec les yeux à demi-ouvert, elle n'apperçu pas grand chose, si ce n'est la vague silouette d'un homme semblant grand. Sa main froide sur son épaule brûlante de douleur lui faisait un bien fou, à tel point qu'elle en referma les yeux pour en sentir toute sa fraîcheur. L'homme la secoua légèrement, avant que sa voix grave ne se fasse entendre dans un murmure.

- Compte tu mourrir ici ? Si tu le souhaite, je peux mettre fin à t'es souffrances, petite chose. 

De ses lèvres craquelés vînt s'élevé trois mots, difficilement entendable.

- Je.. veux.. vivre.


Éclipse CélesteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant