Chapitre 6

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Il fait sombre, j'ai froid, mais où suis-je ? Pourquoi il y a tant de noirceur ? Je tourne autour de moi-même, cherchant une lumière pour guider mes pas.

Une angoisse comprime ma cage thoracique au fur et à mesure que mes recherches visuelles n'aboutissent à rien.

Ma respiration se saccade puis se coupe un court instant à la vue de ce trait blanc.

Une fine corde apparaît au-dessus de ma tête, intrigué, je la tire, déclenchant une lampe qui éclaire mon espace.

Je suis à l'appartement...je suis chez moi. Mais pourquoi fait-il aussi obscure ?

Je m'approche du miroir pour y contempler mon reflet, un reflet qui m'effraie.

- Alors comme ça on ne répond pas à son papa ?

Je tressaute et me heurte au miroir qui m'entraîne de sa chute. Celui-ci décor le sol de petits éclats tranchant. Mes genoux sont ensanglantés tout comme la paume de mes mains. Quelques morceaux restent incrustés dans ma chair, me faisant échapper un cri de douleur.

Je saigne et mon sang se glace. Réalisant que je ne suis plus seule dans cet habitat. Sa silhouette se trouve bel et bien en face de moi.
Ce n'est pas un rêve, il est ici...

- Pa...Papa, tu...tu n'es pas en prison..?

Est-ce qu'il c'est évader ? Non ce n'est pas possible ! Si c'est le qu'à je vais avoir de gros problèmes... Et puis...comment il a fait pour rentrer ? Cela fait des mois que j'ai changé la serrure, lorsque William c'est introduit dans l'appartement. Sa voix fait tressauter mon corps, une voix qui me donne la chair de poule.

- Je voulais souhaiter un joyeux Noël à ma fille chérie ! Étant donné que tu ne daignes pas me rendre visite et accepter mes appels depuis que je suis au trou. Je me suis dit qu'une petite visite ne te ferait pas de mal !

Non, c'est irréaliste, je dois être en plein cauchemar. Mes soupçons se confirment lorsque mon regard s'attarde sur une silhouette vivifiée.

- Mon petit ange ! Tu m'as tellement manqué aujourd'hui !

Non, faite que ça s'arrête ! L'obscurité m'entoure et des mains invisibles touche mon corps. J'ai beau crier, cette boucle ne s'arrête pas. Le visage de William clonifier prend l'emprise de mes pensées, de mon être...

- STOP ! FAITE QUE CECI S'ARRÊTE !

Les mains se figent, le temps se ralentit et me voilà transporter dans un bureau familier.

La corde apparaît à nouveau, d'une main tremblante, je la saisis, ne pouvant plus sortir de cette éprouvante sans l'avoir suivie jusqu'au bout. Je sanglote à la vue de cette couleur rougeâtre.

Du sang...il y a du sang de partout, c'est celui de William.

La chaise de son fauteuil se tourne, me laissant la surprise de découvrir son utilisateur. L'impact de balle sur le front, les yeux blancs vitreux, le liquide rouge remplissant la pièce sans fin et cette odeur nauséabonde imprègnent mon odorat.

Mon corps émet de nombreux tremblements et je me relève pour ne pas me noyer de tout ce sang. Ça monte jusqu'au niveau de ma taille...

Je hurle à plein poumon, souhaitant trouver une porte de sortie à ce tourment. Me bouchant les oreilles lorsque la voix de William hante mon esprit. Faisant ressortir ses plaintes, sa souffrance, sa rancœur...

Par chance, une issue fait son apparition.

Et pourtant, mon corps reste figé, ne pouvant pas atteindre cette porte. Comme si tout ceci était mon châtiment.

Bloody AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant