Cynthia porte en elle la douleur d'une perte incommensurable, celle d'un père arraché trop tôt à la vie. Son cœur, alourdi par le chagrin, bat au rythme d'une mélancolie silencieuse alors qu'elle traverse les vastes étendues de la Californie, en quê...
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| Cynthia Alvarez |
Un mal de crâne comme je n'en ai jamais connu auparavant me réveille brutalement de mon sommeil profond. La douleur est si intense qu'elle semble marteler mes tempes avec une régularité oppressante, chaque pulsation résonnant dans mon crâne comme un tambour sourd. Je me sens complètement désorientée, comme si mon cerveau était enveloppé dans un épais brouillard, rendant chaque pensée floue et inaccessible.
L'obscurité autour de moi est totale, une obscurité si dense qu'elle paraît presque, m'envelopper d'une manière oppressante et étouffante. Je suis allongée sur le dos, à même le sol. La surface sous moi est dure, froide et humide, chaque contact avec le sol envoie un frisson glacé le long de ma colonne vertébrale, exacerbant la sensation de malaise. L'air est lourd et épais, saturé d'une odeur de renfermé, comme si cet endroit n'avait pas été aéré depuis des années.
Une odeur de terre humide se mêle à celle de quelque chose de pourri, créant une atmosphère nauséabonde. Par moments, une odeur âcre de moisissure me pique les narines, me faisant presque tousser. Il y a aussi une légère odeur métallique, comme celle du sang ou de la rouille, qui flotte dans l'air. Mon estomac se retourne à chaque bouffée d'air que je prends, et je dois me concentrer intensément pour ne pas vomir. La nausée me submerge, chaque respiration devient un combat pour ne pas céder à l'envie de vomir.
Mes membres sont engourdis par le froid et l'humidité, une sensation de picotement douloureux se propage lentement dans tout mon corps. Mon cœur bat à tout rompre, chaque battement résonne dans mes oreilles avec une telle intensité que je n'entends plus rien d'autre. Où suis-je ? Pourquoi suis-je ici ?
La peur s'insinue dans mes pensées, s'ajoutant à la confusion et à la douleur. Les questions tourbillonnent dans mon esprit sans réponse, amplifiant mon angoisse. La panique commence à monter en moi, chaque battement de mon cœur semble accélérer cette montée, me plongeant dans une spirale de terreur. Je sens une sueur froide perler sur mon front, mes mains tremblent de manière incontrôlable. Je tente de me rappeler comment je suis arrivé ici, mais chaque pensée est brouillée par la peur.
Je murmure pour moi-même, à peine audible : — Respire... calme-toi... mais ma voix tremble autant que mes mains.
Le sentiment d'impuissance m'envahit, et je lutte pour reprendre le contrôle de mes émotions. En essayant de bouger, un cliquetis métallique retentit dans la pièce où je me trouve, me faisant me redresser à toute vitesse, le cœur battant à tout rompre. Mes yeux ne me servent à rien dans cette obscurité totale, et une peur glaciale me serre la poitrine.
Il ne me reste que mes mains, mon nez et ma bouche pour me repérer, chaque respiration devenant une lutte contre la panique qui monte en moi. La réalisation de l'ampleur de ma situation me frappe comme un coup de poing, me laissant presque paralysé par l'angoisse. J'essaye de bouger mes poignets, mais je comprends avec horreur qu'ils sont entourés de menottes avec ce qui ressemble à un cadenas, la froideur du métal contre ma peau accentuant mon désespoir. Une vague de panique insoutenable m'envahit, mon souffle devient erratique et incontrôlable, chaque inspiration me brûlant les poumons.
