Cléa
18/04/23 - Monaco
Devant la porte d'entrée, le stress commence à monter. C'est le grand jour, je vais revoir mes parents après plus d'un an. Je suis si heureuse de voir ma mère à nouveau. Quant à mon père, c'est plus compliqué...
Nous n'avons jamais été proches, ni très complices. Nous nous disputions souvent, même pour pas grand chose, il m'énervait et je l'énervais. Je n'ai pas pour autant envie de m'en plaindre, certes, je n'ai pas eu un très bon père... Mais j'en ai eu un.
Je crois qu'on peut dire qu'il était présent, mais parfois absent à la fois.
Je tente de contrôler mon anxiété, prends mon courage à deux mains et presse la sonnette. La porte s'ouvre rapidement, et j'y vois la mère.
Nous ne bougeons pas pendant quelques secondes, comme pour réaliser que nous sommes bien l'une en face de l'autre. Son regard est magnifique, il brille de mille feux. Tout comme les miens, dont les larmes montent et je ne peux les retenir.
- Joyeux anniversaire, maman...
Elle me sert ensuite dans ses bras, d'une étreinte sincère et réconfortante. Je n'ai pas envie de la lâcher, mais je n'ai pas vraiment le choix quand j'entends les pas de mon père se rapprocher.
Il ne me salue que d'un hochement de tête, alors je fais de même. Ma mère remarque que la situation est tendue, alors elle m'invite à aller m'installer.
Nous sommes tous les trois autour de la table, ma mère prend de mes nouvelles pendant que mon père ne dit pas un mot, se contentant de prendre une gorgée de bière de temps en temps. Tout se passait à peu près bien, quand ma mère énonce le sujet qui fâche.
- Alors ma puce, tu te plais dans ta nouvelle équipe ? Je n'ai pas regardé les courses, mais j'ai entendu que tu te débrouillais bien, me questionne-t-elle.
- C'est vrai que je m'améliore, surtout en ce moment où je fais de belles performances... Et ma nouvelle écurie est absolument parfaite, tout le monde est sympathique.
- Je suis heureuse de l'entendre, tant que tu t'y sens bien c'est le principal pour moi. Même si tu sais que je ne suis pas fan de ce sport, qui est trop dangereux à mon goût.
- Je connais ton avis sur le sujet, mais fais moi confiance, j'ai conscience des risques que je prends et y fais très attention. Ne t'en fais pas, la rassurais-je.
Mon père ouvre enfin sa bouche, mais évidemment c'est encore pour me faire une remarque misogyne.
- Enfin c'est surtout que c'est pas un sport pour les filles.
Je le dévisage. Je ne suis pas étonné d'entendre ces mots de sa bouche, mais seulement déçue. Le monde de l'automobile est pourtant le meilleur aux yeux de mon père. Je pensais donc qu'il arriverai enfin à se réjouir de me voir heureuse dedans. Mais il faut croire que ce n'est pas encore pour aujourd'hui.
Il a voulu y entrer lui aussi, mais a échoué. J'ai déjà pensé qu'il était jaloux, de me voir réussir alors que lui a échoué. Mais cela me parait stupide. Enfin, si je ne m'étais pas trompé, c'est lui qui est stupide dans l'histoire.
En aucun cas ce serait de ma faute. Il n'a pas le droit de m'en vouloir, de se venger. Ni même de me traiter comme il l'a fait auparavant. Je le déteste tellement.
C'est à cause de lui, si la misogynie et le sexisme sont si affectants pour moi. Tout est de sa faute. Pas de la mienne.
Je n'en peux plus de me taire. De devoir me retenir alors qu'il ne le fait pas. Il ne me respecte pas ? Alors je ne vois pas pourquoi je le respecterai. Il ne m'a jamais traité comme je le méritais ? Alors je ne compte pas le faire non plus. Parce que de toute façon, il ne mérite rien venant de moi.
- Arrêtes avec ça, t'es qu'un putain de misogyne.
- Je ne te permets pas de me parler sur ce ton. Je suis ton père, tu me dois le respect, me répond-t-il.
- Et je suis ta fille. Le respect va dans les deux sens, et puisque tu ne me respecte pas, je compte ne pas le faire non plus.
- Ça suffit, dit-il simplement.
- Ça t'arrangerai bien. Qu'est-ce que t'as contre moi ? Tu ne peux pas être heureux pour ta fille, qui vit enfin son plus grand rêve ? Non tu ne peux pas, parce que tu es jaloux. Jaloux que j'ai réussi alors que tu as échoué. Je mérite ma réussite, j'ai travaillé tellement dur pour arriver jusqu'ici. Je ne compte pas tout lâcher juste parce que ça ne te plaît pas, lâchais-je, envahie par la colère, la haine, le dégoût...
- Tu es égoïste Cléa.
- Non ! Tu es égoïste ! Tu ne veux pas l'admettre, parce que ton ego en prendrai un coup. Mais tu as été le pire père que j'aurai pu avoir. Mais tu sais quoi ? Je te remercie, car grâce à tout ce que tu m'a fait subir, j'ai compris, et maintenant je peux enfin être heureuse, en étant moi même. Merci d'avoir gâché le repas. Désolé maman... m'excusais-je. Ça n'aurait jamais dû se passait comme ça. Mais je ne pouvais plus le laisser me traiter ainsi.
Je quitte la table, si furieuse. Les larmes me montent à nouveau, mais cette fois, ce ne sont pas des larmes de joies, ce sont des larmes de colère, ou peut être même de soulagement.
Une fois sortie de leur maison, je file dans de petites ruelles. Je n'ai pas envie de croiser de fans aujourd'hui, pas dans cet état. Je marche rapidement, pour rentrer chez moi au plus vite. Je n'imagine même pas à quoi je ressemble, à vrai dire, je ne préfère même pas imaginer.
J'ai envie d'envoyer un message à ma mère, pour m'excuser. Mais je le ferai plus tard, une fois chez moi et surtout, quand je me serai enfin calmée.
Je continue mon chemin vers mon appartement, quand je tourne à droite, dans une rue un peu plus grande. Je fais l'erreur de ne pas jeter un œil avant, et une voiture me percute dans le virage. Je suis propulsée quelques mètres en arrière. Sous le choc, ma cheville droite se tord fortement, me faisant un mal de chien. Putain, c'est pas le moment...
Le conducteur sort de sa voiture, pour vérifier que je vais bien. Il s'approche puis s'arrête net.
- Cléa ? Merde ! Tu es blessée ?
Je n'ose pas prononcer un mot, ni ouvrir les yeux. Mes oreilles sifflent pendant que ma jambe me provoque une douleur insupportable.
- Tu vas bien ? Réponds moi !
Il se penche vers moi, prends ma tête entre ses mains et quand j'ouvre enfin les yeux, je le reconnais. Lando.
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Okayyy, j'espère que vous êtes prêts pour la suite !
Comme vous le savez, les cours ont repris... Je vais donc probablement mettre un petit peu plus de temps à sortir les chapitres, mais j'essaierai d'écrire dès que j'ai le temps, même un tout petit peu.
Je vous laisse sur ça. À bientôt, au prochain chapitre !
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LOVING DRIVERS / Lando Norris Fanfiction
Любовные романыDepuis petite, Cléa Dale ne rêve que d'une chose ; devenir pilote professionnelle en Formule 1. Maintenant que son rêve est accompli, elle est déterminée à prouver que les femmes peuvent elles aussi être dans le monde de l'automobile. Ayant débuté...