( Bonjour, cela fait longtemps que je n'ai pas publié de chapitre pour ce roman, mais à partir de celui-ci j'ai eu un vrai blocage sur comment exprimer la suite de cette histoire. Je pense que dans l'écriture, cela se sent et je m'en excuse. J'espère pouvoir mettre rapidement les suivants ! Bonne lecture !)
Le lendemain, je me réveille la tête en vrac. J'ai mal dormi, et j'ai quelques douleurs musculaires. Mais surtout je ressasse ce qu'il s'est passé en haut du mont, au regard de Jabir. Et lorsque je me trouve sur le chantier, j'éprouve des difficultés à me concentrer. C'est la dernière fois que je prends des clichés et j'ai du mal à ce que ce soit très bien fait. Je m'y reprends à plusieurs reprises pour simplement prendre un morceau de poterie.
Lisa le remarque, car à un moment je sens son regard interrogateur, toutefois elle ne dit rien. À la pause repas, quand me rejoint à ma place familière, elle ne tergiverse pas avant de s'enquérir :
— Tu ne fais rien de bon ce matin. Enfin, tu dois t'y reprendre à deux fois la plupart du temps. Mais pourquoi es-tu dans cet état ? D'accord, j'ai bien compris qu'il y avait un malaise entre Jabir et toi, mais là !
— Pardon ? m'étonné-je, me sentant rougir.
— Oh, ça va ! Je te connais. Et il n'y a qu'à voir comment tu le regardes quand il a le dos tourné. Il faudrait aussi que je sois une imbécile pour ne pas m'apercevoir que vous jouez au jeu du chat et de la souris. Il y a quelque chose entre vous deux, c'est une évidence. Alors, j'attends, que s'est-il passé ?
Ma réponse est lapidaire :
— Il m'a embrassée.
Ses yeux s'agrandissent sous la stupéfaction qui est manifestement la sienne face à ma réponse :
— De quoi ?
— Il m'a embrassée en haut du djebel, répété-je.
— Waouh !
— C'est tout ce que tu trouves à dire ?
Elle a un sourire digne du Chat dans Alice aux pays des merveilles lorsqu'elle me demande :
— Et c'était bien ?
— Lisa ! m'offusqué-je.
Décidément, elle est toujours autant curieuse !
— Quoi, c'est juste un baiser, c'est rien, rétorque-t-elle.
Je secoue la tête, et elle ajoute précipitamment :
— Enfin, je veux dire qu'il s'est peut-être laissé emporter sur le moment.
— Jabir ?
Elle fait la moue avant de dire :
— Oui, c'est vrai que venant de sa part, c'est assez surprenant. Il apparaît plutôt comme un homme réfléchi. Il y a bien quelque chose entre vous deux, n'est-ce pas ?
Je hausse les épaules :
— Je ne sais pas.
— Tu n'es pas une personne qui embrasse un homme sur un coup de tête, et encore moins qui se laisse faire. Donc ?
Je finis par lui concéder :
— Je me sens attirée par lui depuis que je suis ici. Je ne sais pas... enfin quand il est là je trouve que l'atmosphère est particulière. J'ai besoin de savoir qu'il est là... c'est difficile à traduire.
— Je vois. En tout cas, pour moi c'est tout à fait clair.
— Mais il m'a aussi dit qu'il souhaitait que l'on parle quand je serai à la capitale. Et pas seulement du baiser.
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Sous le ciel de Pétra
RomansEmmy, photographe, suite à une demande de sa cousine archéologue Lisa, remplace le photographe du chantier sur lequel cette dernière travaille. Cette amatrice de paysages va se laisser séduire par ceux de la ville antique de Pétra et de la Jordanie...