Un amour XXL.

14.

La tournée était lancée, et le premier concert avait électrisé les fans, créant une atmosphère extraordinaire. Bérénice, bien que sa principale mission soit de traduire lors des prochains concerts au Japon, se délectait des performances époustouflantes d'Ateez.

Hongjoong et elle étaient devenus inséparables, partageant des rires et des confidences au gré des déplacements. Cependant, une transformation subtile s'opérait également avec Mingi.

Le jeune homme, déterminé à conquérir le cœur de Bérénice, se rapprochait d'elle avec tact.Les concerts s'enchaînaient, et les moments partagés entre Bérénice et Mingi se faisaient plus fréquents. Il la taquinait, lui lançait des regards complices, et la jeune femme commençait doucement à se laisser emporter par cette connexion grandissante.

Pourtant, malgré ces signes évidents d'affection, Bérénice restait sceptique. L'idée qu'un idol comme Mingi puisse s'intéresser à elle, avec ses prétendus "kilos en trop", lui semblait trop belle pour être vraie. Elle tentait de se convaincre que leur relation restait purement amicale, ignorant les sentiments profonds que Mingi commençait à développer.

Hongjoong qui cherchait Bérénice la trouva dans un coin repliée sur elle-même,il s'approcha prudemment et tenta d'engager la conversation.

Hongjoong : Hé, Bérénice, ça va pas trop ?

Bérénice : Non, en fait... je me sens mal dans ma peau. Ces kilos en trop me bouffent, tu sais ?

Hongjoong : Eh bien, tu es magnifique telle que tu es. Pourquoi te sentir mal à cause de ça ?

Bérénice : J'ai toujours été complexée par mon poids. Je me cache, je mets des pulls même en été, et je n'ai jamais été à l'aise avec mon corps.

Hongjoong : Bérénice, tu dois comprendre que tu es bien plus que ton apparence. On t'apprécie pour qui tu es.

Bérénice : Facile à dire, mais quand tu te vois tous les jours comme "grosse", c'est difficile de croire que quelqu'un puisse te voir autrement.

Hongjoong : Les autres membres et moi surtout Mingi, on ne te voit pas comme ça. Tu es une personne incroyable, une amie géniale, et tu mérites d'être heureuse avec toi-même.

Bérénice : J'aimerais bien y croire.

Bien que les paroles réconfortantes de Hongjoong aient tenté d'alléger le fardeau des insécurités de Bérénice, la jeune femme peinait à s'accorder elle-même cette indulgence. Les années de doutes et de complexes avaient gravé une perception négative profonde de son apparence, et même la bienveillance de ses amis ne parvenait pas à effacer ces cicatrices invisibles.

Les miroirs continuaient d'être des reflets cruels, reflétant une image qu'elle préférait dissimuler. C'était comme si les mots positifs ricochaient contre les parois de son estime de soi, incapables de pénétrer vraiment son être intérieur. Les démons intérieurs étaient coriaces, et le chemin vers l'acceptation personnelle restait parsemé d'obstacles.

Ainsi, malgré la tentative sincère de Hongjoong de lui offrir un miroir différent, Bérénice continuait à se débattre avec ses propres démons intérieurs, en quête d'une lumière qui, peut-être, pourrait un jour dissiper les ténèbres de son propre regard sur elle-même.

Bérénice trouvait refuge dans les mots, dans l'écriture. Chaque conversation avec Hongjoong devenait une inspiration, une parcelle de lumière dans son monde intérieur souvent obscurci par le doute. Alors, elle écrivait. Des mots soigneusement choisis sur le papier, une tentative de capturer l'essence réconfortante des paroles d'Hongjoong.

L'écriture devenait son échappatoire, un moyen de transformer les pensées tourbillonnantes en phrases ordonnées. Les pages de son carnet étaient empreintes de sa quête personnelle de compréhension et d'acceptation. Chaque mot était un pas de plus vers cette lumière qu'elle espérait trouver, même si c'était juste une lueur, une promesse d'un changement possible.

Les stylos et les carnets étaient ses compagnons silencieux, prêts à accueillir ses pensées les plus profondes. À travers l'écriture, Bérénice cherchait non seulement à comprendre sa propre histoire, mais aussi à créer un récit de résilience et de croissance personnelle. Chaque phrase était un petit espoir, une invitation à regarder au-delà des imperfections perçues et à embrasser la beauté qui pouvait exister même dans les coins les plus sombres de l'âme.