Un amour XXL.

15.

Sous les feux des projecteurs, derrière les sourires éclatants et les applaudissements du public, se cache une réalité que je préfère souvent taire. Les conversations en coulisses deviennent des refuges, des moments où je peux enfin exprimer mes doutes. Hongjoong, avec sa bienveillance, a su me tirer de l'ombre de mes propres insécurités.

Cette conversation, c'est comme une fissure dans le mur que j'ai construit autour de moi. Je lui ai avoué que mes kilos en trop me tourmentent, que je me cache derrière des pulls même en été, que je ne suis pas à l'aise dans ma propre peau. Et il m'a regardée, ses yeux sincères exprimant une compréhension profonde.

Ses mots résonnent dans mes pensées, m'invitant à réfléchir au-delà de la surface. "Tu es magnifique telle que tu es." Facile à dire, mais pour la première fois, j'ai ressenti un soupçon de possibilité, un écho d'acceptation. C'est comme s'il me tendait une main pour m'aider à sortir de ce cercle vicieux de l'auto-dépréciation.

Pourtant, malgré ses paroles réconfortantes, je me confronte à une vérité douloureuse. Changer ma perception de moi-même, arrêter de me voir comme "grosse", semble être un voyage plus long que prévu. Mais peut-être, juste peut-être, cette fissure dans le mur est le début d'une reconstruction, d'une acceptation de soi plus profonde que je n'aurais jamais envisagée.

Le carnet se referma doucement, capturant les pensées tourbillonnantes de Bérénice entre ses pages. La conversation avec Hongjoong résonnait encore dans sa tête, les mots réconfortants résonnant comme une mélodie apaisante. Mingi, en particulier, avait été mentionné, rappelant à Bérénice que ses attentions ne passaient pas inaperçues.

Pourtant, malgré les signes évidents de l'intérêt de Mingi, une barrière persistait dans le cœur de Bérénice. L'attachement qu'elle ressentait envers lui était bien plus fort qu'elle ne voulait l'admettre, mais la peur de se tromper, de lire de travers les signes, la retenait.

Les émotions complexes s'entremêlaient dans sa tête alors qu'elle fermait les yeux, laissant l'obscurité de la nuit envelopper ses pensées. Mingi occupait une place spéciale dans son cœur, une place qu'elle refusait de reconnaître pleinement. C'était une danse délicate entre l'affection qu'elle ressentait et la peur de s'illusionner.

Ainsi, dans le silence de la nuit, Bérénice se retrouvait à jongler avec ses émotions, les notes de la conversation avec Hongjoong résonnant encore comme une mélodie douce, mais la question persistante sur Mingi restait suspendue dans l'air.

Le matin suivant, Bérénice se réveilla avec une excitation palpable malgré la fatigue persistante. La tournée continuait son périple, et aujourd'hui, le destin les amenait en Europe, spécifiquement à Paris, la ville des lumières, son pays d'origine.

Même si la fatigue était toujours présente, l'idée de retrouver ses racines, de fouler le sol de la France, provoquait une vague d'émotions positives. Elle se prépara avec soin, boucla sa valise avec l'anticipation de redécouvrir les rues familières, les arômes connus et la chaleur de sa patrie.

La journée s'annonçait comme une parenthèse enchantée au cœur de la tournée. Pour Bérénice, c'était un retour aux sources, une pause bienvenue dans l'itinéraire frénétique de la vie en tournée. Paris l'attendait, avec ses souvenirs et ses nouvelles découvertes, et Bérénice se préparait à accueillir chaque instant avec une énergie renouvelée.