INYENZI (en pause )

1: Aux griffes du cauchemar

 «ESPÈCE D'INYEZI! COURS, SALE VERMINE, COURS! TU NE VIVRAS PAS TRÈS LONGTEMPS QUAND JE VAIS T'ÉCRASER! »

En sueurs froides, je hurle dans la nuit, car je ne peux me l'empêcher. Mon cœur ne cesse de battre intensément. Je sens qu'on me serre fermement les épaules et je me débats bestialement. Il m'attrapé le MONSTRE!!!

 — LÂCHEZ-MOI! 

 — Hissa! Hissa! Réveille-toi ma douce... 

Je m'arrache de mon sommeil en larmes. Les voix... je les entends à chaque fois que je ferme les yeux, je suis hantée par ses démons. Déboussolée et éblouie par la lumière, j'ai oublié juste une minute ou deux où j'étais et avec qui j'étais. Je ne suis pas dans mon appartement, mais dans l'appartement de mon amoureux. Il me prend dans ses bras, malgré ça, je tremble comme une feuille, j'ai un peu du mal à respirer et je tente de me ressaisir. 

 — Calme-toi, ce n'est qu'un cauchemar, murmure-t-il avec douceur séchant mes larmes de ses doigts. 

Un cauchemar ? Un cauchemar est une illusion produite par l'esprit mental, un cauchemar ce n'est pas censé être réel. Mon cauchemar n'en est pas un... 

— Je sais, dis-je d'un seul souffle, Tristan, peux-tu me donner de l'eau, s'il te plaît ? J'ai soif. 

— Bien sûr. 

Tristan part de la chambre et il revient aussitôt qu'il était parti. Il m'offre un verre d'eau et j'avale d'un trait sans laisser aucune goutte d'eau. Il semble étonné ce qui me fait timidement sourire. Tristan me reprend dans ses bras caresse tendrement la joue et il me regarde droit dans les yeux.

 — Ça va, mieux ? 

 — Oui, maintenant. 

— Tu en es sûre ? 

Il sait que je mens. Je n'étais pas dû lui regarder en face puisqu'il arrive par deviner que je ne lui dis pas la vérité. C'est parfois difficile de mentir à une personne qu'on aime. Depuis que je l'ai rencontré, je ne me suis jamais senti aussi bien, il est mon premier amour et il est le premier qui me rend réellement heureuse depuis...beaucoup trop longtemps que je me souvienne.

 — Je t'ai laissé du temps pour que tu t'ouvres à moi et je crois que c'est le moment de me raconter sur ton passé puisque les nuits que tu passes avec moi, tu fais de plus en plus de mauvais rêves. 

 Je baisse les yeux sans le regarder. S'il le savait, je fais presque toutes les nuits les mêmes cauchemars particulièrement ce mois-ci. Je relève ma tête. 

 — Tu as tout à fait raison, Tristan, mais j'aurais préféré que mes cauchemars ne fassent pas partie de ma réalité. 

 D'un air perplexe, il fronce les sourcils. 

 — Qu'est-ce que tu veux dire ? 

Je suis effrayée de tout lui avouer par toutes les choses que j'ai subies. Cependant, Tristan m'inspire confiance, il ne me jugera pas. Alors, j'ose parler, car il mérite de savoir la vérité: 

 — Je vais te raconter ce qu'il m'est arrivé le jour où j'ai perdu toute ma famille...