Chapitre 5: Rancoeur d'une envie charnelle

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Le sixième jour débuta avec une appréhension de Blood Riot.

Cela faisait dix jours depuis la séquestration du hérisson cendré et pourtant il ne fut pas si satisfait qu'il le prétendait.

Il l'avait certes atteint moralement de par les nouvelles datant de la veille, mais la fierté héroïque de son prisonnier subsistait et il n'aimait pas ça. Mais il avoua que sa résistance à ses moqueries incessantes et ses attouchements bien placés lui donnèrent des frissons insoupçonnés.

Il l'observa sous l'œil des caméras alors que sa victime, elle, ne voyait rien. La frustration de notre vilain était à son paroxysme. Et, à travers le verre de l'écran, il vit une personne qui pensait avoir oublié depuis longtemps.

C'est alors que ses souvenirs d'enfant refirent surface, ses anciennes cicatrices le démangeant sur le coup. Et cela eut le don de l'irriter davantage.

Toutes ces marques de violences extrêmes, et celles invisibles et pourtant marquantes à vie....

Il en pleura de rage qu'il balança tout son matériel de son petit tableau de bord en hurlant sa rancoeur envers ce type ingrat, violent et irrespectueux qu'il considérait comme un père avant de l'égorger tel un porc à l'agonie.

Mais il n'eut le temps d'y repenser quand un bruit sourd venant des écrans le sortit de sa colère.

Il regagna sa chaise pour visualiser ce qui se passait du côté de sa salle de jeu. Il sourit de nouveau en voyant le héro Dynamight dégobiller au sol, effets secondaires de son manque d'hygiène depuis son arrivée. Ce qui lui donna une idée plus que séduisante.

Dans la salle des supplices, notre Dynamight se réveilla à peine de sa journée pleine d'émotions. Il se sentait honteux d'avoir autant pleuré à en rougir ses yeux cernés par la fatigue. Il était aussi fou de rage de l'intérieur de s'être donné en spectacle face à ce taré qui était derrière les écrans, sûrement en train de se marrer de son malheur.

Il aurait bien voulu se déchainer mais son corps ne répondit plus à force de coups et de rester attaché comme un vulgaire animal. Il devait s'estimer heureux des quelques heures de sommeil que son tortionnaire lui eut donné.

Soudain, il eut des nausées, assez violentes à vrai dire. Et bien sûr il n'eut pu s'empêcher de vomir, rendant tripes et boyaux, dû à l'odeur pestilentielle émanant de sa personne.

Cela fut en effet plusieurs jours qu'il était ici, sans s'être lavé, de plus de ne pas s'être rendu compte de s'être laissé aller durant ses insomnies de terreur.

Il n'en pouvait plus. Il se sentait sale et humilié tout ça à cause de ce qu'il était.

Un héro.

Un type qui cherchait la fierté de ses parents, qui voulait être accepté et qui, en échange, ne reçut que haine et abandon.

Il serra la mâchoire ne pouvant à peine hurler avec ce qu'il avait pu crier ces derniers jours.

« Saleté... tu dois bien te régaler derrière...hein... » dit-il essayant de reprendre son souffle, régurgitant sa salive.

Bien sûr il ne s'attendait pas à une réponse devant l'objectif de l'appareil.

Cependant le silence subsista et le pesa, se mettant à se déchirer la voix en hurlant.

C'est alors qu'une odeur étrange envahit la pièce et prit contact au nez de Bakugo.

Au bout de quelques minutes il se débattit mais en vain puisque son esprit sombra dans les bas fonds des ténèbres.

Il se réveilla avec un sérieux mal de crâne. Il ne se souvenait de rien avant sa crise de colère après avoir dégueulé le seul repas qu'on lui avait donné la veille. Son estomac vide, il essaya tout de même de déglutir au travers de sa gorge sèche tel un désert.

Blood Riot ou le fou sanglantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant