Chapitre 4

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Ma 1ʳᵉ réaction est de me tourner vers mon compagnon

« Hey ! Tu m'entends ! Réponds-moi !

Il est inerte, la tête contre le volant, une longue traînée de sang lui coule du front. J'essaye de faire tous les gestes de premier secours, j'arrive étrangement à rester concentré, je n'ai pas de réponse, mais j'entends sa respiration, ce qui me rassure tout de même. J'essaye d'appeler les secours, mon téléphone est complètement foutu, merde !

Je sors entièrement courbaturé de la voiture, j'ai quelques contusions, mais j'ai eu beaucoup de chance. Malgré ma peur, je hèle l'ombre au loin.

« Hé ho, vous m'entendez, nous avons eu un accident, s'il vous plaît, aidez-nous ! Je vous en supplie »

L'ombre s'avance, c'est une jeune femme, un foulard sur son visage.

Malgré l'espoir qu'une aide pourrait être précieuse, je ne peux m'empêcher de ressentir un frisson à sa venue, que ferait une femme à une heure pareille seule dans les bois ?!

« Bonjour Luna, je t'avais bien dit que nous nous retrouverions bientôt, comment te sens-tu maintenant ? »

C'est quoi ce bordel ?! Je suis en train de déconner, son visage... Son visage est le mien ! Je suis en train de rêver !

« Qui es-tu !? qu'est-ce que tu me veux !?
- Moi ? moi, je ne veux que ton bonheur, nous sommes presque pareils, tu le vois.

- Presque ?! Laisse-moi tranquille !

Mon petit ami est toujours dans la voiture

« Ne t'inquiète pas, il est juste inconscient pour l'instant, ce sera plus pratique pour avoir une petite discussion. Tu ne te sens pas mieux là tout de suite ?

- Non ! Bien sûr que non, je suis juste terrorisée.
- Je ne suis pas là pour te juger moi, tu sais c'est toi qui m' a appelé, c'est toi que j'entendais sans cesse hurler en silence.
Pourquoi as-tu peur à présent ? Tu n'as plus rien à perdre, je me trompe ?

- Oui, tu te trompes, je ne suis pas ce que tu crois.

- Tu t'acharnes sur un passé que tu as perdu, pourquoi tu protèges tous ceux qui te font du mal ?

- Parce que je les aime. »

Elle se met à rire d'un rire qui me glace le sang

« L'amour ! Mais l'amour n'est qu'un grotesque moyen de survie pour les plus faibles comme toi ! Un jour, l'amour partira peut-être avec une collègue de travail. Tu vois ma chérie, il y a toujours un dominant et un dominé dans l'amour. Je n'ai pas besoin de t'indiquer où tu te situes. L'amour, le vrai amour n'est qu'un ersatz de la vraie puissance !

Elle rigole d'un rire qui n'est pas le mien.

Laisse moi t'en débarrasser. Devenons sœur ! Devenons qui tu es vraiment !

Une autre voix s'élève dans la pénombre.

- Crois-tu sincèrement que je vais te laisser faire. »

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